Les prix du pétrole risquent de reculer de 10 Dollars d’ici Juin, Les mois les plus longs pour l’Algérie

Les prix du pétrole risquent de  reculer de 10 Dollars d’ici Juin, Les mois les plus longs pour l’Algérie
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Les mois les plus longs pour l’Algérie

«Et l’on s’attend à ce que les cours glissent encore plus bas l’an prochain, au moins jusqu’à la mi-2015», a estimé James Williams, expert en énergie de Wtrg Economics qui évoque un recul probable «d’encore 10 dollars».

Le «siège» doit durer six mois. Un test pour l’économie nationale et à sa capacité à résister aux chocs pétroliers. Les cours de l’or noir pourraient glisser d’une dizaine de dollars, au moins, cette année avant de se ressaisir à partir du second semestre 2015. Une épreuve que s’apprête à affronter sereinement l’Algérie assure le président de la République. «Je suis convaincu que dans une sérénité légitime et grâce à la mobilisation qui nous est traditionnelle face aux défis, l’Algérie traversera sans difficultés majeures les graves perturbations que connaît le marché international des hydrocarbures», a déclaré Abdelaziz Bouteflika dans un message à la nation, à l’issue de la dernière réunion du Conseil des ministres de l’année 2014. Quoi de neuf à l’horizon? Les prix du pétrole risquent de reculer de 10 dollars d’ici juin 2015 et de se retrouver ainsi autour des 40 dollars. «Et l’on s’attend à ce que les cours glissent encore plus bas l’an prochain, au moins jusqu’à la mi-2015», a estimé mercredi dernier, James Williams, expert en énergie de Wtrg Economics qui évoque un recul probable «d’encore 10 dollars». Les cours du pétrole venaient de subir un nouveau revers. Ils ont achevé la dernière séance de l’année sur une nouvelle baisse. La pire depuis 2008. Une grosse perturbation que l’économie nationale devrait franchir sans dégâts irréversibles. Les projets importants sont maintenus alors que les bas salaires doivent subir une nette amélioration avec la suppression de l’article 87 bis du Code du travail. Le pays peut compter sur des soupapes de sécurité solides qui peuvent parer à pareille conjoncture. La situation financière du pays le permet même si elle a subi de légers effritements. Que disent les chiffres? La dernière note de conjoncture de la Banque d’Algérie indiquait que «les réserves officielles de change se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014, après une progression au second semestre de 2013 à 194 milliards de dollars…» tandis que le Fonds de régulation des recettes s’est de son côté contracté de 465,29 milliards de dinars.

Passant de 5238,80 milliards de dinars à 4773,51 milliards de dinars. Un pare feu dont la capacité à circonscrire l’incendie ne doit pas être affectée par les effets corrosifs d’une facture des importations qui devrait tourner autour des 60 milliards de dollars alors que les importations d’hydrocarbures qui constituent plus de 95% des recettes en devises doivent sérieusement s’amenuiser avec l’actuel prix du pétrole qui vient de néanmoins montrer un timide signe d’espoir en ce début d’année. Les cours de l’or noir tentaient en effet de se stabiliser, hier, en cours d’échanges européens.

LG Algérie

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 57,43 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Une hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi. La référence européenne du brut avait atteint le 31 décembre un nouveau plus bas en plus de cinq ans et demi à 55,81 dollars rappelait une dépêche de romandie.com. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour la même échéance grignotait 25 cents à 53,53 dollars. Il est tombé, mercredi, à son plus bas niveau, depuis le 1er mai 2009, en affichant 52,44 dollars. Des prix appelés à se «détériorer» par la surabondance d’un marché noyé par une hausse de la production américaine de plus de 9 millions de barils par jour (Un record depuis plus de trente ans) et par la décision de l’Opep qui a décidé de garder son plafond de production inchangé malgré la dégringolade des prix du baril.

Une position contestée par l’Algérie. «L’Opep doit intervenir pour corriger les déséquilibres du marché par la baisse de sa production», avait déclaré le 27 décembre 2014 le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. Un appel qui ne doit pas rester sans écho…