Les prix du pétrole débutent l’année 2015 par une baisse, Ça démarre à reculons!

Les prix du pétrole débutent l’année 2015 par une baisse, Ça démarre à reculons!
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La dégringolade du baril continue

Pas rassurant pour l’Algérie! A ce rythme les cours de l’or noir ne seront pas loin de terminer aux niveaux attendus par l’Arabie saoudite qui a décidé de ne pas bouger le petit doigt quitte à frôler la catastrophe.

L’année 2015 va probablement mettre à nu l’économie nationale et dévoiler toutes ses tares. Comme pour un véhicule dont le moteur est sur le point de rendre l’âme.

A défaut de le remplacer par un tout neuf, il va falloir le mettre sur cales et lui trouver des pièces de rechange adéquates qui puissent le faire tourner convenablement. Le diagnostic est établi depuis belle lurette. Dès que le secteur des hydrocarbures, pièce maîtresse sur laquelle repose l’économie algérienne, commence à tousser plus rien ne va. Plus de 95% des recettes en devises sont assurées par les exportations de pétrole et de gaz. Les cours de l’or noir ont malheureusement fondu comme neige au soleil depuis la mi- juin 2014, menaçant de mettre à mal les équilibres financiers du pays. Le baril a perdu plus de 50% de sa valeur. On lui espérait un meilleur sort, en ce début d’année 2015. Mauvaise nouvelle. La descente aux enfers s’est poursuivie durant la première séance de cette année qui commence…

LG Algérie

Le marché restant surabondant alors que plane une sérieuse menace sur la demande. Suffisant pour plomber le baril. Vendredi à New York, le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en février a cédé 58 cents à 52,69 dollars, soit un plus bas en clôture depuis le 30 avril 2009. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 56,42 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), perdant 91 cents. Inquiétant pour l’Algérie! A ce rythme il ne sera pas loin de terminer aux niveaux attendus par l’Arabie saoudite qui a décidé de ne pas bouger le petit doigt quitte à frôler la catastrophe. «Il n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’Opep de réduire leur production, quel que soit le prix (…). Que ça descende à 20, 40, 50 ou à 60 dollars, il n’est pas pertinent de réduire l’offre», avait déclaré le 22 décembre 2014 le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, au Middle East Economic Survey (Mees), une revue spécialisée qui fait autorité dans le monde sur les questions du gaz et du pétrole au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena). Un scénario qui peut rendre exsangue l’Algérie qui ne peut se contenter d’un prix du pétrole aussi bas. La conjoncture n’indique rien de bon. Les recettes en devises assurées par les exportations d’hydrocarbures vont fortement baisser en 2015, alors qu’il est prévu une augmentation de la facture des importations de l’ordre de 65 milliards de dollars. Une équation que doit résoudre le gouvernement qui n’aura comme seule alternative que de puiser dans un Fonds de régulation des recettes qui s’élève à 4773,51 milliards de dinars.

Une certaine manière de colmater la brèche en attendant de voir la tempête baisser d’intensité. Tout dépendra donc de sa durée. Entre-temps, l’Algérie aura grillé une bonne partie de ses atouts pour construire une économie performante hors hydrocarbures, qui lui aurait permis d’accéder au rang de nation émergente auquel elle a tant rêvé… Un sempiternel voeu pieux qui nous est permis de caresser dès que le baril de pétrole atteint des sommets. Cette fois-ci il semble avoir décidé d’enclencher durablement la marche arrière… Comme pour nous mettre face à nos rendez-vous ratés avec l’Histoire. Gare à la chute!