Les prix des vêtements sensiblement en hausse : L’Aïd s’annonce cher

Les prix des vêtements sensiblement en hausse : L’Aïd s’annonce cher

Contrairement à la première quinzaine du mois de ramadhan pendant laquelle mêmes les quartiers des grandes villes du pays ont été peu animés ou pratiquement désertés par la population, le retour de l’ambiance dans les rues et boulevards d’Alger et dans d’autres régions s’est fait sentir à partir du week-end passé.

En effet, des familles entières ont repris leurs balades dans les grandes rues, et cela évidemnent au grand bonheur des commerçants dont les boutiques longent l’itinéraire des passants. Du quartier populaire de Belcourt à celui de Bab El Oued, en passant par les rues Hassiba Benbouali, Ben M’hidi ou Didouche, les trottoirs grouillent de monde et les mères de familles accompagnées de leur progéniture s’apprêtent à faire les achats en ce qui concerne les vêtements de l’Aïd El Fitr qui frappe déjà à nos portes.



«Nous ne pouvons pas attendre les tout derniers jours du ramadhan pour acheter les vêtements de l’Aïd aux enfants. A cette période-là, nous serons occupés à préparer les gâteaux et à décorer les maisons», a déclaré dans une boutique de vêtements spécialisée pour enfants une jeune mère de famille accompagnée de ses deux enfants.

A propos des prix, la chef de famille a estimé que pour l’habillage de ses deux petits (une fille de 8 ans et un garçon de 5 ans), elle doit compter 10 000 dinars en moyenne.

Sur l’entrefaite, une autre dame intervient pour apporter son témoignage, disant que les prix ont été excessivement revus à la hausse cette année comparativement à l’année précédente. «Quoiqu’à l’approche du ramadhan précédent les prix étaient déjà hors d’atteinte, cette année il faut pas moins de 5 000 à

6 000 dinars pour habiller un enfant. Déjà que les bourses sont mises à dure épreuve pendant tout le mois de ramadhan avec la cherté de la viande, fruits et légumes, voici que l’Aïd approche et les dépenses supplémentaires qu’il faut encore faire pour procurer du plaisir aux enfants et respecter la tradition», a-telle déclaré.

Pour les commerçants, cette histoire de prix ne veut rien dire dans la mesure où la qualité est tout à fait différente. «Il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts.

Seulement, il faut mettre le prix pour avoir un produit de qualité au lieu de voir ses enfants s’habiller avec des vêtements venus d’Asie qui ne tiendront d’abord pas longtemps, et de plus constituent un risque pour leur santé». En fait, la gamme des prix est tellement variable que l’on peut faire plaisir à son fils ou à sa fille avec moins de 3 000 DA.

En réalité, habiller un adulte revient moins cher qu’habiller un enfant. En plus, ajoutent les interlocuteurs que nous avons rencontrés au niveau des magasins, il faut habiller les enfants de la tête aux pieds. En outre, ce qui rend la facture plus salée est le fait que pour ce qui est des filles, par exemple, il faut acheter en plus de la robe et des chaussures, un sac à main et un genre de ceinture décorée.

Tous ces gadgets font que le prix d’une tenue est revu à près de 20% à la hausse. Quoiqu’il en soit, les parents vont toutefois faire des économies cette année puisque la célébration de la fête religieuse coïncide avec la rentrée des classes.

Une occasion qui demande des dépenses spéciales, notamment pour acheter des vêtements neufs aux enfants. Or, cette année ils n’achèteront qu’une seule fois. «L’essentiel c’est que nous n’achèterons pas d’autres habits à l’occasion de la rentrée scolaire qui aura lieu trois jours seulement après la célébration de la fête de l’Aïd», s’est réjouie une autre maman qui semble avoir débourser une belle somme vu les sacs qu’elle portait à la main.

Ainsi, vivant au rythme des fêtes religieuses et de la rentrée sociale, le pouvoir d’achat des Algériens est de plus en plus mis à rude épreuve. Alors que les fêtes sont synonymes de joie et d’insouciance sous