Le gouvernement algérien a décidé d’annuler la préférence tarifaire pour une longue liste de produits alimentaires et agricoles importés des pays de l’Union Européens, cinq (5) ans après la signature de l’accord d’association, entré en vigueur le 1 septembre 2005.
C’est la deuxième fois que le gouvernement algérien prenne une décision pareille, après celle liée à l’élaboration d’une liste de 1 200 taxes douanières concernant des dizaines de produits alimentaires dans le cadre de la Zone Arabe de Libre Echange (ZALE). Cette décision entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2011. Elle concernera des dizaines de produits agricoles et alimentaires importés des pays de l’Union Européenne. Il s’agit notamment des produit importés dans le cadre du système de quota, let qui etaient exonérés de taxes douanières. Il s’agit particulièrement du sucre, des vaches laitières, des génisses pleines, des différents types de poussins, des légumes et des fruits, de la margarine, des fromages…etc Ces produits, rappelle-t-on, ont bénéficié d’une exonération douanière dans le cadre de l’accord d’association signé entre l’Algérie et les pays européens à valence (Espagne) en 2002. Ainsi, les droits de douane seront rétablis à partir du mois de janvier 2011 pour l’ensemble des quantités de ces produits importés. Dans une déclaration au journal Echorouk, l’expert en économie, Abderahmane Mabtoul a qualifié cette décision d’ « inopportune »
. Il estime que la décision du gouvernement aura des effets inflationnistes directs, à cause de l’imposition de taxes douanières sur les produits concernés. En plus de cela, il a indiqué que cette décision portera atteinte à l’image de l’Algérie auprès de ses principaux partenaires, vu que c’est la deuxième décision du genre, prise par les pouvoirs publics, après son vis-à-vis de la Zone Arabe de Libre Echange (ZALE).
Selon certains observateurs, cette décision s’inscrit dans le cadre de la pression exercé par l’Algérie sur l’Union Européenne qui refuse d’investir dans le pays, comme le stipule clairement l’accord d’association.

Elle se veut également une manière de « réprimander » l’UE qui refuse d’aider l’Algérie à entrer à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), et le refus des pays européens d’ouvrir leurs marchés aux produits algériens. Abderahmane Mabtoul a jeté la responsabilité de l’échec de l’accord d’association à la partie algérienne qui n’a pas su , selon lui, exploiter les occasions offertes dans le cadre de cet accord en matière de mise à niveau des entreprises algériennes et de développement de leurs capacités de production.
En prenant cette décision, l’Algérie ne respecterait pas une autre fois ses engagements avec sl’un de ses plus importants partenaires, à savoir l’Union Européenne et ce dans des conditions défavorables, allusion faite aux dispositions prises dans le cadre des lois de finance complémentaires de 2009 et de 2010 qui ont été critiquées par les partenaires de l’Algérie. Dans ce contexte, il a souligné que le déséquilibre législatif en Algérie a des effets négatifs sur le climat d’affaire dans le pays. A ce propos, il rappelle la régression enregistrée en matière d’investissements étrangers en Algérie depuis 2009.