Connue pour la fluctuation de ses prix avoisinant par moments les 100 DA/kilo sur les marchés de détail, le ministère de l’Agriculture envisage de mettre un terme à cette situation souvent causée par les spéculateurs, mais dans laquelle des producteurs sont parfois impliqués.
Afin de parvenir à stabiliser les prix, Rachid Benaïssa a appelé les membres du comité interprofessionnel de cette filière à se concerter pour proposer une fourchette de prix, notamment du produit sur champ, sachant qu’ils auront jusqu’au mois de septembre pour ce faire.
Une manière qui permettra, selon le ministre, d’homologuer les prix de ce tubercule tant prisé par le consommateur algérien. «Si la fourchette des prix proposée par les professionnels est établie selon les règles économiques et sociales et conformément aux intérêts de l’économie nationale, il n’y a aucune raison de ne pas les homologuer», a-t-il déclaré à l’APS.
Dans cet ordre d’idées, le premier responsable du secteur a souligné que le contexte de la nouvelle loi sur la concurrence aura un effet direct sur cette filière et attribue par la même occasion au ministère les prérogatives d’homologation des prix du produit.
Il indiquera également à ce sujet que ce texte législatif «donnera les instruments de régulation et éloignera le spectre de la spéculation, tandis que les comités interprofessionnels sont là pour être une force de propositions».
Cette dynamique et toutes ces propositions et décisions sont en fait rendues possibles grâce à l’amélioration qu’a connue cette filière «stratégique» depuis une année maintenant, d’après des responsables du ministère.
En termes de chiffres, la production de la pomme de terre destinée à la consommation est passée en une année de 25 millions de quintaux (qx) à 30 millions qx, soit une augmentation de 16%.
Si la filière parvient à mieux se structurer dans l’avenir, le secteur table d’ores et déjà sur une production de 40 millions de qx de pommes de terre de consommation d’ici à 2014.
Il y a lieu de noter que les prix de la pomme de terre au niveau des champs ont sensiblement baissé dans certaines régions pour atteindre moins de 20 dinars/kilo, cela est dû aux décisions prises dans le cadre du système de régulation, mais que certains opérateurs n’appliquent pas.
Outre le non-respect de ces mesures par certains opérateurs, les spéculateurs rajoutent de leur côté pour que la pomme de terre arrive à 35 et 40 DA chez le consommateur.
H. M.
