Les prix de la pomme de terre, qui ont atteint des records depuis le mois mars dernier avec un pic de 120 DA le kg, ont amorcé leur baisse au début de cette semaine sur l’ensemble des marchés du pays, où le kg est cédé entre 60 et 75 dinars, a-t-on constaté. Cette baisse des prix s’explique par l’arrivée de grandes quantités de ce tubercule notamment de la wilaya de Mostaganem, dont l’offre de production s’approche de son pic, a-t-on appris auprès des services agricoles de cette wilaya, grande productrice de pomme de terre. A Alger, la pomme de terre est vendue à 65 DA/kg au marché d’El Harrach et à 75 DA au marché de proximité d’Ain Naadja, contre 100 DA il y a quatre jours. A Bouira, wilaya connue aussi par la culture de ce tubercule surtout dans les plaines irriguées d’Ain Bessam, le kilogramme de pomme de terre a été même vendu à 55 dinars.
« Comme prévu, les prix ont commencé à baisser du fait de l’entrée en force de la production de Mostaganem », a expliqué à l’APS Mouassi directeur
des services agricoles de cette wilaya qui compte pour elle seule une superficie de 8.000 ha plantés dont 1.300 ha ont été déjà arrachés. La récolte était difficile à cause des dernières pluies, mais la hausse des températures va aider à accélérer la cadence sur les champs. Quelque 300 ha sont arrachés quotidiennement avec des rendements de 300 quintaux/ha, selon ce responsable.
Cette wilaya de l’ouest du pays devrait atteindre le pic de sa production d’ici à fin avril avec une moyenne de récolte de 500 ha/jour si la beau temps se poursuit, ce qui va se répercuter sur les prix avec une baisse quotidienne e 2 à 3 DA/kg, pronostique M. Mouassi
Mostaganem, d’où proviennent les premières pommes de terre de saison, alimente actuellement toutes les wilayas du centre et de l’est du pays. La wilaya de Relizane devrait prendre le relais la mi-mai et sera suivie d’Ain Defla, Mascara et El-Oued vers la fin du mois prochain.
Une production de 3 millions de quintaux de pomme de terre devrait arriver sur le marché d’ici la mi-mai prochain, selon les estimations du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Cette arrivée en masse de la production devrait mettre fin à la spéculation qui a alimenté la hausse des prix de ce produit de première nécessité après que les intempéries aient décalé la récolte d’un mois poussant les conditionneurs à mettre sur le marché tout le stock emmagasiné dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac).
Les conditions climatiques exceptionnelles de février dernier ont entraîné aussi une baisse de 10 à 15% de la récolte du fait du gel qui a touché plusieurs centaines d’hectares notamment à Mostaganem et à Mascara. Cette baisse laisse prévoir une production similaire à celle de l’année précédente c’est à dire 38 millions de quintaux, selon les prévisions du secteur de l’agriculture.
