Les prix à la production industrielle en net essor, Le secteur privé affirme sa présence

Les prix à la production industrielle en net essor, Le secteur privé affirme sa présence

Les prix à la production industrielle hors-hydrocarbures ont augmenté de 3,4% pour le secteur public et de 1,3% pour le secteur privé en 2009 par rapport à l’année 2008, rapporte une récente enquête de l’Office national des statistiques (ONS).

Fait encourageant pour l’investissement : le secteur privé industriel commence à s’affirmer et avoir plus de poids sur le champ économique. En effet, selon cette même enquête, le secteur privé s’est caractérisé par une quasi-stagnation des prix au dernier trimestre 2009 et a enregistré une légère hausse de 0,5 % par rapport à la même période 2008.



Dans le contexte économique actuel, cette hausse est très significative ; 0,5% d’évolution dans l’indice des prix dans le secteur industriel ne peut être qu’encourageant, puisque les mêmes pourcentages sont enregistrés dans les grandes économies mondiales. Il est à rappeler aussi que les prix à la production industrielle hors- hydrocarbures avaient progressé de 5,7% en 2008 -pour le secteur public- par rapport à 2007.

Les industries manufacturières, quant à elles, avaient augmenté de 4,8% pour le secteur public et de 1,6% pour le secteur privé (en 2008). Quant au secteur public, il a enregistré une croissance de 2,7% par rapport au 4ème trimestre de l’année 2008, au 4ème trimestre 2009.

C’est quoi un prix à la production industrielle?

Il faut savoir que les indices de prix à la production (IPP) dans l’industrie pour le marché algérien mesurent l’évolution des prix de transaction (change etc.), de biens issus des activités de l’industrie et vendus sur le marché local.

Les indices de prix à la production dans l’industrie pour les marchés extérieurs traduisent l’évolution des prix de transaction, FAB, de biens issus des activités de l’industrie algérienne et vendus sur les marchés extérieurs.

La combinaison de ces deux indices détermine les indices de prix à la production dans l’industrie (marché algérien et marchés extérieurs). Ces indices sont calculés à partir de relevés de prix mensuels de milliers de produits recueillis auprès d’un échantillon représentatif de centaines d’entreprises dans le cadre de l’enquête.

Pour ce qui concerne les prix dans les industries manufacturières, ils ont évolué de 3% dans le secteur public et de 1,2% dans le secteur privé au cours de l’année écoulée, précise l’organisme des statistiques.

La hausse des prix de la production du secteur public est due à une augmentation générale des coûts de production -qui a touché tous les secteurs-, à l’exception des industries des bois qui ont connu une légère baisse de 0,1%.

Les mines et carrières en pôle position

La plus forte hausse des prix à la production industrielle a été enregistrée dans le secteur des mines et carrières avec 16,2%, précise l’organisme, ajoutant qu’une hausse de moindre ampleur a touché les autres secteurs: industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE, avec 5,5%), textiles (3,6%), chaussures et cuirs (3,2%), matériaux de construction (2,7%), énergie (2,7%), chimie, caoutchouc et plastiques (2,3%) et l’agroalimentaire (1,7%).

Pour le secteur privé, tous les secteurs ont également connu des hausses de prix à la production industrielle, notamment pour les secteurs des mines et carrières (25,6%) et des ISMMEE (6,8%), selon l’ONS.

Les autres groupes ont enregistré de légères hausses des prix avec 1,2 % pour les matériaux de construction et 0,4 % pour l’industrie des bois et liège. Les prix à la production des textiles et industries diverses ont enregistré chacun un accroissement de 0,1%, alors que ceux de la chimie, des cuirs et chaussures ont connu une stagnation, précise l’ONS.

K.Issam