Le ministre de l’éducation Abdelatif Baba-Ahmed était, mardi, « l’invité de la 3 », une émission d’information de la radio chaîne 3. Questions syndicales, programmes, réforme ont été les points abordés par le successeur de Benbouzid. Au sujet de la prime de zone pour les personnels qui travaillent au sud du pays et dans les Hauts plateaux, une des revendications des syndicats, c’est quasiment chose faite à assuré le ministre qui a préféré ne pas en dire plus, laissant la primeur de l’information au premier ministre d’annoncer le 1er mai cette prime qui , a t-il ajouté , sera calculée en fonction du nouveau salaire.
Quant à la question du statut, une autre doléance des syndicats, le ministre est moins affirmatif : « il y a des incohérences dans le nouveau statut, il va falloir prendre le temps de les identifier avec les partenaires syndicaux, ensuite nous en discuterons avec la Fonction publique. Cela étant on ne peut pas remettre en cause un statut qui est entrée en application en janvier 2012 ». Baba Ahmed précise à ce propos que la porte du dialogue avec les syndicats reste ouverte, il a profité pour annoncer des rencontres bilatérales avec tous les syndicats agrées.
Des avions militaires pour transporter les épreuves du Bac
A propos de la position des fédérations des parents d’élèves qui ne cessent d’accuser les enseignants de « prendre en otage les élèves » , le ministre de l’Éducation a préféré botter en touche , se contentant de rappeler que « tous les acteurs de l’éducation sont au service de l’élève qui reste la finalité ». A propos du baccalauréat , qui se déroulera du 2 au 6 juin, le ministre a assuré que « toutes les dispositions sont prises pour que cet examen se déroule dans de bonnes conditions ». Il a profité du reste pour saluer le ministère de la Défense qui va mettre au service du ministère de l’Éducation des avions pour le transport des épreuves.
Le ministre a par ailleurs exclu toute possibilité de fuite. « C’est impossible, absolument impossible » a-t-il annoncé en rappelant aussi les principes de l’examen, à savoir deux épreuves de choix pour les candidats qui ont aussi une demi heure pour choisir un des deux sujets. Un autre point qui fait polémique, notamment chez les pédagogues : la limitation d’un seuil des cours sur lesquels les épreuves du bac doivent porter. Cette mesure instaurée à l’époque de Benbouzid « délégitime » l’examen du bac , estime l’actuel ministre qui a promis de l’abolir à partir de l’année prochaine, d’autant plus qu’elle n’existe nulle part au monde.
Sur ce point encore le ministre indiqué que pour cette année le seuil des cours enseignés se situe entre 86 et 93% par rapport au programme initial. Concernant, la surcharge des classes, le ministre, tout en déplorant le phénomène promet que de nouvelles infrastructures seront livrées à la rentrée prochaine, notamment une vingtaine de lycées. Dans certaine régions où il y a déficit d’infrastructures, Baba Ahmed à mis en cause l’absence de terrains d’assiettes ou encore la faiblesse des capacités de réalisation des entrepreneurs locaux.
Enfin, à propos des réformes une Conférence nationale prévue le mois de juillet en décidera. Mais d’ores et déjà pas moins de 400 propositions sont enregistrées au niveau des conférences régionales qui se sont déjà déroulées le mois de février. Les premières mesures entreront en application des la rentrée prochaine. Pour les mesure de fond , en rapport avec les fondements de la Réforme , le ministre préconise de prendre le temps qu ’il faut pour faire un bon diagnostic avec la collaboration de spécialistes.