À l’approche du week-end, le ciel algérien affiche un visage contrasté. Tandis que certaines régions profitent d’un temps chaud et dégagé, d’autres doivent composer avec des averses orageuses, des vents violents et des risques de sable en suspension. Ce jeudi 22 mai 2025 s’annonce donc agité dans plusieurs wilayas, selon les dernières prévisions de l’Office National de la Météorologie (ONM).
Les services de Météo Algérie ont émis une alerte de vigilance jaune pour risque d’orages sur un large éventail de wilayas de l’intérieur du pays. Cette alerte météo concerne les wilayas de Souk Ahras, El Oued, Laghouat, M’sila, Oum El Bouaghi, Tébessa, Guelma, Batna, Djelfa, El Meniaa, El Bayadh, El M’ghair, Khenchela, Biskra, Naâma et Ouled Djellal.
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Dans ces régions, des cellules orageuses pourraient se former en cours de journée, accompagnées localement de précipitations modérées, parfois intenses. D’ailleurs, l’ONM a également placé sous vigilance jaune « pluie » les wilayas de Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Tébessa, Khenchela et Batna.
Météo Algérie : vents violents et vents de sable dans ces régions !
Le sud algérien ne sera pas épargné. Météo Algérie signale un risque de vents violents et de vents de sable dans plusieurs wilayas sahariennes, notamment El Oued, Ouargla, El M’ghair et Touggourt. Ces phénomènes pourraient réduire la visibilité sur les routes et compliquer les déplacements. Les rafales pourraient atteindre ou dépasser les 50 km/h par endroits, soulevant des poussières et du sable en suspension.
Pendant que certaines régions affrontent les caprices du ciel, d’autres continueront de profiter d’un temps estival. Le soleil dominera dans de nombreuses wilayas du nord et de l’ouest du pays, avec des températures agréables à chaudes, oscillant entre 25 et 33 °C selon les localités.
21 mai 2003 – 21 mai 2025 : il y a 22 ans, Boumerdès tremblait sous un séisme meurtrier
Il y a vingt-deux ans jour pour jour, à 19h44 précises, un puissant séisme frappait la région de Zemouri, dans la wilaya de Boumerdès. La terre a violemment tremblé ce 21 mai 2003, secouant l’Algérie entière et laissant derrière elle un lourd tribut humain et matériel.
Avec une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter, cette secousse figure parmi les plus destructrices que le pays ait connues ces dernières décennies. L’épicentre, localisé en mer à quelques kilomètres de la côte, a généré une onde de choc s’étendant sur près de 50 km, impactant non seulement Boumerdès, mais aussi plusieurs wilayas avoisinantes, dont Alger, Tizi Ouzou, Blida et Béjaïa.
Un lourd bilan humain et des séquelles encore vives
Le tremblement de terre a provoqué la mort de 2 278 personnes, blessé plus de 10 000 autres et laissé environ 15 000 familles sans abri. Des quartiers entiers se sont effondrés. Des immeubles récents n’ont pas résisté à la violence de la secousse. La nuit du 21 mai s’est poursuivie dans l’angoisse, rythmée par des répliques successives qui ont semé la panique parmi les habitants, contraints de passer la nuit dehors.
Le séisme de 2003 a mis en lumière la vulnérabilité de certaines régions face aux risques telluriques. Les experts ont identifié une faille active traversant la région, responsable de la secousse. Cette découverte a conduit les autorités à revoir le zonage sismique national. Boumerdès a été reclassée de « zone sismique de type 2 » à « type 3 », ce qui implique une plus grande rigueur dans les normes de construction et d’urbanisme.
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En effet, les zones situées à l’épicentre et tout le long de la faille ont également bénéficié de ce reclassement, obligeant les promoteurs et les architectes à renforcer la résistance parasismique des bâtiments. Ce changement majeur a marqué un tournant dans la manière d’appréhender le risque sismique en Algérie.
Aujourd’hui encore, le 21 mai reste gravé dans la mémoire collective. Chaque année, des hommages sont rendus aux victimes, des cérémonies de recueillement sont organisées, et les survivants se souviennent de cet instant où la terre s’est ouverte sous leurs pieds.