La récolte des céréales s’annonce mauvaise cette année. Le constat concerne de nombreuses wilayas du nord du pays et est dû à la faible pluviométrie.
A Constantine, la production prévisionnelle de céréales a dû être revue à la baisse dans la wilaya, en raison du « stress hydrique » qui a prévalu durant la période la plus propice pour la levée du blé, a-t-on indiqué dimanche à la direction du secteur. La récolte céréalière attendue sera, ainsi, de l’ordre de 1,3 million de quintaux au lieu des 1,6 million de quintaux initialement prévus A Khenchela, un recul de la production de céréales dans la zone nord pouvant atteindre 45%, par rapport à la récolte de l’année dernière, est enregistré cette saison.
Cette régression est due « aux précipitations insuffisantes des mois de mars et avril derniers » a estimé un responsable de la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS), ajoutant que contrairement aux prévisions, la récolte de céréales « ne devrait pas dépasser les 120.000 quintaux ». A Blida, la situation n’est pas meilleure.
La direction des services agricoles prévoit une baisse sensible du volume des récoltes céréalières cette année, due à la faible pluviométrie. Dans le cadre de la campagne moisson- battage, dont le coup d’envoi officiel a été donné, mercredi matin, la DSA table sur une récolte d’environ 155.000 quintaux des différentes céréales, à raison d’une productivité de 20 quintaux par hectare, alors que le volume total des récoltes durant la saison agricole 2012-2013 a été estimée à plus de 215.000 quintaux.
Cette baisse de production, estimée à 60.000 quintaux, est due, selon les responsables, à la faible pluviométrie, ce qui s’est répercuté négativement sur les récoltes. Dans la wilaya de Mila, la sécheresse qui a sévi cette année a conduit à réviser à la baisse les objectifs de production céréalière. Selon les services agricoles, la production n’excédera pas les 225.000 quintaux, alors que les objectifs prévisionnels tablaient sur une récolte de l’ordre de quelque 2 millions de quintaux de céréales de différentes espèces.
Le directeur de la chambre de l’agriculture, Amar Lemoussi, a estimé dans ce contexte qu’entre 40 et 50 % de la superficie globale réservée à la céréaliculture dans cette wilaya, soit 107.000 hectares, sont touchés par la sécheresse, particulièrement sévère le mois d’avril.
Le ministre qui donnait, samedi le coup d’envoi officiel de la campagne nationale de moissonsbattage pour la saison 2013- 2014 à la ferme-pilote Abdelmadjid-Richi de la commune Belkheir (Guelma) a déclaré que la production nationale de céréales « devrait être moyenne, cette saison », comparativement à celle de la saison 2012-2013. Selon lui, les récoltes attendues dans les wilayas de Guelma, d’Annaba, de Skikda et de Constantine seront « amplement satisfaisantes » au vu des conditions climatiques favorables qui y ont prévalu.
Cependant, force est de préciser que l’agriculture en Algérie dépend maladivement des aléas météorologiques. Malgré les efforts consentis pour la réalisation de barrages permettant l’irrigation, les capacités du pays en la matière restent en deçà de la demande.
Pour le ministre de l’Agriculture, la modernisation de l’agriculture constitue une « priorité majeure » pour les pouvoirs publics et les fonds publics mobilisés pour le secteur ont été portés de 200 milliards à 300 milliards de dinars, soit l’équivalent de 4 milliards de dollars, afin de « relancer le secteur et garantir la sécurité alimentaire du pays ». L’un des objectifs recherchés est notamment de porter la superficie agricole irriguée de 1,136 million d’hectares actuellement à plus de 2 millions d’hectares avant fin 2019, a souligné M. Nouri.
M. S.
