Les présidents des groupes parlementaires qualifient d’ambitieux le plan d’action du gouvernement
A cet égard, le groupe parlementaire du parti FLN (Front de libération nationale), présidé par M. Ahmed Hanoufa a appelé le gouvernement à poursuivre la mise en oeuvre de son programme, en prenant en compte la réalité algérienne, en vue d’atteindre les objectifs assignés à chaque secteur et concrétiser le principe du service public.
Cette démarche « ne peut se réaliser qu’à travers la réunionde toutes les dispositions réglementaires en terme de transparence et de respect du libre choix du peuple, a-t-il estimé, tout en considérant les dernières législatives comme « un signe fort à prendre en compte ».
L’Algérie « ne peut se débarrasser de la crise financière qui touche le monde entier que par la gestion rationnelle et saine des ressources publiques, la lutte contre la corruption, la finalisation de la consécration de la bonne gouvernance dans le cadre de l’Etat de droit et l’encouragement du dialogue et de la concertation », a-t-il affirmé.
Le groupe parlementaire FLN a estimé que l’édification d’une économie nationale productive et compétitive « ne peut se réaliser sans la relance et la gestion de l’investissement local et étranger ».
Il a salué le processus de réconciliation nationale initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, estimant que cette réconciliation « a éteint les feux de la fitna (discorde) et a instauré un climat propice à la relance des plans du développement global ».
Il a cité un nombre de projets de développement qui doivent être lancés ou finalisés par l’Etat dont l’autoroute au niveau des hauts plateaux, le renforcement du secteur des transports et la relance des activités agricoles à travers « le renouveau agricole et rural » qui vise à « assurer la sécurité alimentaire durable au pays ».
Le président du groupe FLN au Conseil de la nation a salué les efforts déployés par l’Etat dans les domaines de l’enseignement supérieur, de l’habitat et de la santé publique, mettant en exergue les positions prises par l’Etat dans le domaine diplomatique, appelant à « examiner la situation au niveau de nos frontières, par le dialogue, la concertation et la sagesse ».
Intervenant sur le plan d’action du gouvernement, le groupe parlementaire du tiers présidentiel a affirmé que la politique de réconciliation nationale et l’unité du peuple algérien n’ont pas de substituts car elles sont à même de mettre un terme à la violence et à l’atteinte aux institutions de l’état ».
Le rapporteur du groupe, M. Abdelkrim Koreichi, a indiqué que l’Algérie « vit une période charnière qui exige la conjugaison des efforts pour réaliser un saut qualitatif dans le processus de développement et de renouveau ».
L’intervenant a souligné que cette étape nécessite « une adaptation rapide, une vigilance optimale, une grande mobilisation et la maîtrise des sciences et des nouvelles technologies ».
Concernant le plan d’action du gouvernement, M. Koreichi a affirmé qu’il est « inspiré du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika » qui veille à « mettre le pays à l’abri d’éventuelles perturbations », soulignant que le plan « est essentiellement basé sur la finalisation de la réconciliation nationale pour panser les blessures de la tragédie nationale, renforcer la cohésion sociale et instaurer la confiance entre les citoyens d’une part et l’état et ses institutions d’une autre part ».
Les membres du tiers présidentiel au Conseil de la nation « saluent l’exposé méthodique de ce plan qui englobe tous les secteurs notamment ceux liés directement au citoyen, précisant que le programme du gouvernement « a exprimé avec fidélité le contenu du programme électoral du président Bouteflika ».
M. Koreichi a attiré l’attention sur des « points importants », saluant les mesures prises en faveur de l’emploi, de l’investissement et de la croissance économique. Il a appelé à renforcer les grands investissements pour réduire le volume des importations.
Il a en outre salué le processus de la concorde civile et de la réconciliation nationale et le renforcement de l’Etat de droit, d’une part, et « la constance » de la politique extérieure de l’Algérie et le rôle de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la préservation de l’indépendance et la protection des frontières, d’autre part.
Pour le groupe parlementaire du tiers présidentiel au Conseil de la nation, le plan gouvernemental a mis l’accent sur tous les aspects (Etat, gouvernement et institutions) partant de la conviction que l’Etat ne peut exister qu’à travers la complémentarité et l’accomplissement des droits et des devoirs.
Le groupe parlementaire a relevé la détérioration du service public qui a fait perdre au citoyen sa confiance en les institutions de l’Etat.
Il a, à cet effet, proposé d’accélérer la modernisation de l’administration publique dans un souci d’efficacité, d’améliorer le climat industriel, de développer les capacités de production, de promouvoir les PME et d’encourager le tourisme et le développement agricole.
Intervenant au nom du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), M. Belabbes Belabbes, président du groupe, a souligné la nécessaire satisfaction des aspirations des citoyens algériens à travers l’investissement et la gestion efficiente.
M. Belabbes a rappelé les « grands » efforts consentis par l’Etat pour répondre aux besoins des citoyens en termes de niveau de vie, d’emploi, de lutte contre la bureaucratie et la corruption et de restauration de la confiance entre l’administration et les citoyens.
« En dépit des réalisations et des projets initiés par l’Etat pour restaurer la confiance, les efforts doivent être axés sur l’amélioration de la qualité des services et leur adaptation à la réalité », a estimé le président du groupe parlementaire du RND.
Les sénateurs du RND ont, dans ce contexte, formulé des propositions, relatives notamment à la promotion de l’investissement, la création d’emplois, l’amélioration du service public, l’accélération de la promulgation des textes exécutifs des lois sur la commune et la wilaya et à la réforme de la finance locale.
M. Belabbes a, par ailleurs, souligné la nécessité de renforcer l’indépendance nationale en mettant le patriotismeau service de l’économie nationale et en préservant la décision de l’Etat algérien dans ce domaine et renforcer ainsi la cohésion sociale entre les Algériens et préserver la stabilité.
Les trois groupes parlementaires ont été unanimes quant à la nécessité de préserver la souveraineté nationale et la sécurité intérieure et de protéger les frontières algériennes.