Les premières 48 heures de Benchikha

Les premières 48 heures de Benchikha

Réveil à 8h du matin > Sieste obligatoire > Couvre-feu à 22h > A table tous ensemble > Biquotidien au menu

La date du 4 octobre 2010 restera, sans doute, gravée à jamais dans les annales du football national, mais aussi dans les mémoires des joueurs de l’EN.

Lundi passé était le début pour eux d’une nouvelle ère avec l’EN, l’ère Benchikha, celle-ci intervient après un passage gagnant de Cheikh Saâdane qui aura alterné le bon et le moins bon, pour malheureusement sortir par la petite porte, lui qui pouvait éviter cette fin malheureuse après avoir mené l’EN au plus important événement footballistique de la planète après une très longue absence.

Les joueurs ont donc retroussé les manches dès mardi soir pour découvrir, enfin, le visage, mais surtout la méthode de celui que certains préfèrent appeler «le général». Une appellation qui a déjà donné un avant-goût de ce qui allait être cette rencontre qui s’est finalement bien passée pour eux. Cela ne les a, néanmoins, pas empêchés de constater ce changement radical dans la méthode de travail. Benchikha a, en effet, soumis ses éléments à sa propre ligne de conduite, et ce, dès la première rencontre.

Réveil à 8h, sieste et extinction des feux à 22h

Cette nouvelle hygiène de vie, les joueurs l’ont découverte dès leur première nuit dans le bastion qu’est cet hôtel militaire de Beni Messous. Puisque tous les joueurs ont été sommés de se lever le matin à 8h pour prendre le petit-déjeuner avant de chausser les crampons pour une séance d’entraînement matinale. Le déjeuner est ensuite servi à une heure précise et fixe, et tout le monde doit être présent en même temps avant d’aller faire une sieste.

Le soir, les joueurs, souvent habitués à la liberté avec Saâdane, n’ont pas été gâtés cette fois-ci par Benchikha, dans la mesure où ils doivent se coucher à 22h. Une extinction des feux qui peut déranger, sans doute, plusieurs éléments, mais qui a été vue dans l’intérêt de l’EN, car nul doute que dormir tôt permet de bien récupérer et d’être d’aplomb le lendemain matin pour une nouvelle rude journée avec le travail programmé.

Le biquotidien comme dans les clubs

Lundi passé, Benchikha nous annonçait le programme qu’il avait tracé pour l’EN durant ce stage. En plus des séances de régénération, Benchikha a programmé des biquotidiens pour ses joueurs. Une nouveauté pour l’EN qui, depuis belle lurette, n’a pas connu ça, mis à part peut-être les quelques biquotidiens programmés par Saâdane lors du stage en Suisse précédant le Mondial.

Cette nouvelle méthode de travail vise à faire suer les joueurs pour tirer le meilleur d’eux, un peu comme dans leurs clubs, pour ce qui est des professionnels bien sûr qui s’entraînent souvent deux fois la même journée.

Ils trouveront désormais le même programme en sélection et cela leur assurera la continuité et ils ne se sentiront plus dépaysés en rejoignant les rangs des Verts. Quant aux locaux, ils auront l’occasion d’élever un peu leur niveau, ce qui se fera sans doute sentir en retournant dans leurs clubs respectifs.

Les joueurs adhèrent à cette méthode de travail

En somme, Benchikha n’a pas fait dans le détail, il a aussitôt imposé sa loi, ce qui laisse entendre qu’il veut changer beaucoup de mauvaises habitudes remarquées dans l’environnement de cette équipe.

Ces détails d’ordre organisationnel peuvent révolutionner les Verts qui se cherchent encore après un parcours décevant lors du dernier Mondial.

Vu l’ambiance bon enfant remarquée lors des séances d’hier et d’avant-hier, on peut avancer que nos internationaux ont bien adhéré à cette méthode et qu’ils sont désormais à fond dans le bain, en attendant le domaine technico-tactique, où un autre chantier, beaucoup plus important, attend l’enfant de Bordj Bou Arréridj.