Les pratiques du pouvoir ont détruit le multipartisme et faussé l’opération électorale

Les pratiques du pouvoir ont détruit le multipartisme et faussé l’opération électorale

Tout comme un match de football, quelque soit la réputation des équipes qui jouent, perd en saveur s’il se joue sans public, c’est ce qui risque d’arriver aux prochaines élections législatives, menacé de faible participation populaire, e dépit du fait que le prochain parlement élaborera la prochaine constitution du pays.

Le sujet du « boycott » des citoyens revient à l’approche de chaque échéance électorale, à tel point que le taux de participation est devenu « un phénomène » dont les raisons profondes doivent être cherchées par le pouvoir et les partis et non se contenter de le camoufler. Les algériens détestent-ils par nature « les urnes » ou est-ce une position qui sanctionne le pouvoir, les partis et leurs candidats pour leur application de phrase de Goebbels « mens, mens et peu importe s’ils ne te croient pas ? ».

Les exécutifs des partis ne se contentent plus de choisir leurs candidats en prenant en compte l’avis des militants du parti ou la popularité des candidats auprès du peuple, les listes, en particulier leurs têtes, sont élaborées depuis quelques années sur la base du « pot-de-vin » et non de la compétence, preuve de l’alliance entre le pouvoir politique et l’argent, et qui a fait que l’opération électorale n’a plus pour objectif d’élire des représentants du peuple pour gérer ses affaires publiques mais de désigner ceux occuperont des postes à responsabilité pour réaliser des intérêts personnels qui n’ont rien à voir avec la représentation démocratique. De nombreux événements et protestations qu’a connu l’Algérie ont démontré le faussé existant entre citoyens et élus nationaux ou locaux, pour preuve jamais des citoyens n’ont manifesté devant les sièges de permanence d’un élus dans aucune commune, non parce qu’elle n’existe pas, mais en raison de l’absence de confiance des citoyens en les élus, parce qu’ils ne se soucient pas des préoccupations du peuple. Les pratiques du pouvoir ont conduit à la fermeture du champ politique et médiatique et à l’exclusion de tout avis contraire, à détruire le multipartisme et à vider la scène politique, transformant la fonction du député comme le stipule l’article 100 de la constitution « dans le cadre de ses attributions constitutionnelles, le Parlement doit rester fidèle au mandat du peuple et demeurer à l’écoute permanente de ses aspirations », en gardien du temple du pouvoir aux dépens des revendications du peuple, après que le pouvoir exécutif ait monopolisé les autres pouvoirs, législatif et juridique, ce qui a eu impact négatif sur les échéances électorale qui ne sont plus, au regard des algériens, un outil pour le changement et imposer une alternance pacifique au pouvoir, et dont c’est l’objectif, autant qu’un moyen de mettre devant le fait accompli et ce que veut le pouvoir et non le peuple.