Les praticiens de la santé publique maintiennent leur appel à la grève d’une journée, qu’ils comptent organiser demain pour protester contre « le mépris affiché par les autorités sanitaires vis-à-vis de ce corps de praticiens ».
La grève dans le secteur de la santé aura bel et bien lieu. Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP)maintient son mot d’ordre de grève.
Cette journée de grève sera appuyée par un rassemblement devant le ministère de la Santé à partir de 11h. Les praticiens de la santé publique tentent d’exprimer leur insatisfaction en ayant recours àune grève cyclique, entamée le 18 avril dernier.
Dans la plate-forme de revendications du syndicat, il est exigé,entre autres, »la promulgation d’un arrêté permettant aux pharmaciens et dentistes de faire une formation complémentaire pour pouvoir exercer en tant que docteur ».
Le SNPSP dénonce, le retard enregistré dans la prise en charge de ses revendications, « après la promesse faite par le premier responsable de la tutelle, qui s’est engagé à prendre en charge les doléances du syndicat lors de la rencontre du 5 février dernier », indique le syndicat dans un communiqué.
La grève de demain a été précédée par une journée de grève lundi passé et un rassemblement dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha-Bacha, auquel descentaines de médecins, venus de différentes wilayas du pays, ont participé.
Le SNPSP, dénonce par ailleurs le fait que leur mouvement ait été déclaré « illégal » par le ministère. Il a, à cet effet, engagé la responsabilité du blocage du règlement des dossiers en suspens à quelques responsables au sein de la tutelle.
Déterminées, les blouses blanches ne comptent pas faire marche arrière. Quoi qu’il en soit, le conflit est bien parti pour durer. Alors que les médecins praticiens insistent sur la satisfaction de leurs revendications, le ministère pour sa part, menace d’appliquer la loi.
Il convient de rappeler quedans sa plate-forme de revendications, le SNPSP dénonce également le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates.
Il déplore toutes les formes d’entrave au libre exercice syndical et exige la levée des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires engagées par la tutelle contre des délégués syndicaux.
Le syndicat demande aussi le respect des engagements pris par le ministère de la Santé, dans le cadre du PV de conciliation du 4 mai 2015 et de l’audience accordée au SNPSP le 24 février 2016, concernant le règlement définitif des situations socioprofessionnelles en souffrance.