Les praticiens de la santé publique entendent renouer avec la protesta avec une grève de trois jours à partir du 10 décembre dans l’objectif de dénoncer le silence d’une tutelle qui tarde à satisfaire les doléances soulevées à maintes reprises.
Outre la pénurie des vaccins pour enfants qui frappe actuellement les stocks des Etablissements de santé publique et qui ne sont approvisionnés que de 40 % de la demande, ainsi que l’indisponibilité de certains autres vaccins pour la même catégorie de patients qui interpellent des solutions responsables et urgentes de la part du département de la santé, ce dernier aura également affaire à la protestation des travailleurs de ce secteur. C’est la Fédération nationale des personnels de la santé publique (FNPSP) affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) qui appelle cette corporation à un nouveau débrayage prévu pour les 10, 11 et 12 du mois de décembre prochain. Dans son communiqué, la FNPSP justifie ce retour à la protestation par la non-prise en charge de doléances socioprofessionnelles exprimées par les travailleurs de la santé publique durant plusieurs mouvements de grève. La répression exercée sur les libertés syndicales, la cherté de la vie ainsi que la dégradation des conditions de travail dans le secteur de la Santé sont, par ailleurs, autres réalités que comptent dénoncer les grévistes à travers leur mouvement. Pour la FNPSP, cette grève se veut également une réponse au silence de leur tutelle ainsi que sa politique de temporisation. Durant le 30 septembre dernier, la corporation des personnels de la santé publique ont observé un rassemblement de contestation devant les portes du ministère de la Santé suite auquel des représentants de la Fédération ont été reçus par les responsables par la secrétaire générale du ministère.
Néanmoins, explique le communiqué de la FNPSP, cette rencontre n’a abouti à aucun accord de prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs. Ne voyant rien de concret succéder à leur action ni à leur rencontre avec les responsables du ministère de la Santé, la FNPSP compte donc insister sur la satisfaction de ses revendications mises en suspens. Il s’agit notamment de la titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires dont le nombre dépasse 24 000 travailleurs. La révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs de secteur figurent également sur la plate-forme des protestataires. Il est réclamé également, l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40% ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers …
Par Yasmine Ayadi