Un séminaire destiné à débattre des potentialités du marché algérien avec des experts sectoriels nationaux et français, des prestataires de services dans les domaines juridique, bancaire, de la formation et des partenaires institutionnels d’UbiFrance, a été organisé mercredi à Paris.
Cette rencontre placée sous le thème « Rencontres Algérie 2012 » s’est présentée comme une véritable plateforme d’échanges et de rendez-vous individuels entre une délégation de chefs d’entreprises algériens porteurs de projets et leurs homologues français pour explorer les opportunités d’affaires entre les deux pays.
Intervenant dans le débat le directeur général d’UbiFrance Christophe Lecourtier a déclaré qu’à UbiFrance « nous croyons fondamentalement non seulement au présent mais aussi à l’avenir de la relation économique franco-algérienne ».
De son point de vue, l’Algérie est un pays « qui a des moyens de développement considérables et nous incite à être humbles lorsqu’il s’agit de donner des leçons de politique économique aux autres », relevant que l’Algérie continue à s’ouvrir vers le marché extérieur « en témoigne le résultat de son commerce extérieur en 2011, soit 30% de plus en terme d’exportations, mais aussi 15% de plus des importations ».
Il a indiqué également que l’organisme qu’il dirige propose aux entreprises françaises des opportunités pour aller voir le marché algérien et rencontrer ses opérateurs économiques. « En matière d’action, 350 entreprises ont bénéficié des services d’Ubifrance pour se rendre en Algérie au cours de l’année en cours dans des secteurs prioritaires tels que l’habitat, les infrastructures, les nouvelles technologies, l’énergie, la santé et les hydrocarbures », a-t-il dit.
Pour 2013, plus de 25 opérations collectives ont été prévues en Algérie, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il est « important de construire des passerelles entre l’économie des deux pays ».
Pour Alain Boutebel, directeur d’UbiFrance Algérie, l’Algérie est un pays « avec lequel nous sommes extrêmement proches, qui est doté de fondamentaux très intéressants, des investissements publics importants », relevant « la sensation forte d’aller beaucoup plus loin dans les échanges économiques entre la France et l’Algérie en flux commerciaux et d’investissements, si le climat politique le permet ».
« L’Algérie et la France poursuivent la consolidation de leur relation économique, qui concerne tant les grands dossiers d’investissements ou les grands projets que le développement des partenariats entre PME et ETI des deux pays », a-t-il encore fait valoir.
Dressant un tableau des relations économiques entre la France et l’Algérie, Françoise Meley, chef du Service économique à l’ambassade de France en Algérie, a évoqué les échanges commerciaux entre les deux pays, ainsi que les investissements français en Algérie.
« Premier partenaire commercial de la France sur le continent africain, l’Algérie demeure un partenaire de premier plan pour la France. En 2010, elle maintient sa position de 3e marché pour les exportations françaises hors pays de l’OCDE, après la Chine et la Russie et devant la Turquie.
A propos des investissements, elle a précisé que les IDE français à destination de l’Algérie ont atteint respectivement 303 millions de dollars et 308 millions de dollars en 2008 et 2009, après une baisse en 2007 (-22%) qui avait suivi une hausse de 140% en 2006.
Le séminaire « Rencontres Algérie 2012 » s’est poursuivi par des tables rondes entre chefs d’entreprises françaises et algériennes pour approfondir l’examen des opportunités d’affaires et d’investissement entre les partenaires économiques des deux pays.