Les ports algériens passent au numérique : voici ce qui change pour la déclaration de marchandises

Les ports algériens passent au numérique : voici ce qui change pour la déclaration de marchandises
Reduction des importations en Algerie

Le gouvernement algérien a franchi une nouvelle étape vers la modernisation de ses ports. En coordination avec la Direction générale des douanes, la Direction générale de la marine marchande et des ports a annoncé une mesure majeure destinée à fluidifier le passage des marchandises dans les ports du pays.

Cette réforme repose sur l’interconnexion de deux systèmes informatiques clés, la plateforme portuaire numérique APCS et le système douanier ALCES, permettant l’envoi exclusif des déclarations de chargement via la plateforme numérique portuaire.

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Ce dispositif vise à accélérer le traitement des marchandises, à réduire le temps de séjour des conteneurs sur les quais et à renforcer la transparence des opérations portuaires et douanières. Il marque une étape importante dans la digitalisation des services maritimes en Algérie, un domaine longtemps freiné par la lourdeur administrative et les échanges de documents papier.

Une connexion entre ports et douanes pour désengorger les quais algériens

Le groupe public Serport, acteur central du secteur, a diffusé le 12 octobre 2025 une circulaire à l’ensemble des entreprises portuaires, parmi lesquelles DP World, BMT, DP World Djendjen, ACS, AELC, SCS, SEAL, BPM et APCS. Le document, signé par le directeur général de Serport, Ryad Hadjel, précise que les agents maritimes et les opérateurs économiques doivent désormais transmettre toutes les déclarations de chargement au système douanier ALCES via la plateforme APCS.

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Cette mesure, saluée comme une avancée logistique majeure, permettra l’échange automatique et instantané des données entre les ports et les douanes, sans manipulation manuelle. Cela devrait faciliter la coordination entre les différents intervenants — transitaires, agents maritimes, douaniers et services de contrôle — et réduire considérablement les délais de traitement.

Moins d’attente, plus d’efficacité

En plus de ses bénéfices opérationnels, cette réforme a une dimension économique stratégique. En réduisant les temps d’attente et les frais de stockage, elle contribuera à abaisser les coûts logistiques et à améliorer la compétitivité des entreprises algériennes à l’international.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique du secteur maritime, qui vise à aligner les ports algériens sur les standards internationaux des Port Community Systems. À terme, il devrait placer l’Algérie dans une position plus favorable dans les classements mondiaux de facilitation du commerce et de performance portuaire.

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En simplifiant les démarches et en unifiant les plateformes numériques, le gouvernement entend aussi alléger la charge administrative pour les opérateurs économiques. Ces derniers n’auront plus à répéter les mêmes opérations sur plusieurs systèmes, rendant ainsi le suivi des dossiers plus fluide et plus rapide.

Avec cette réforme, l’Algérie amorce une mutation numérique décisive dans la gestion de ses ports. Une évolution qui, si elle est appliquée rigoureusement, pourrait transformer durablement le visage du commerce maritime national.