Le patrimoine forestier en Algérie (4,1 millions d’hectares de forêts), localisé majoritairement au nord, est exposé aux incendies. A la veille de la saison estivale, la Direction générale des forêts (DGF) s’attelle à réactiver le dispositif d’alerte et de lutte contre les incendies en zones forestières.
Mettant l’accent sur la prévention, qui reste le moyen le plus efficace contre ce fléau, le directeur général des forêts, Abdelkader Yetou, a précisé, lors de son passage sur les ondes la Chaîne III de la Radio algérienne, que le dispositif de lutte contre les feux de forêts mobilisera quelque 21 000 intervenants, constitués en comités de prévention et de lutte.
Le responsable a tenu à signaler que, dans les régions sahariennes, il existe aussi un potentiel forestier « assez important » constitué de superficies couvertes par le barrage vert, qu’il faut aussi protéger.
L’intervenant a rappelé que durant l’été 2015, où le nombre de sinistres a été moindre par rapport aux années précédentes, les services forestiers, appuyés par les éléments de la Protection civile et les populations riveraines, ont eu à intervenir contre 14 000 incendies, dont 99% ont été provoqués soit intentionnellement, soit par inattention.
A noter que la Direction générale des forêts, lors de la réunion de la Commission nationale de protection des forêts, a annoncé la mise en place, à travers les conservations des forêts des 40 wilayas concernées, pas moins de 411 postes de vigiles chargés de la surveillance et de l’alerte, avec un effectif à mobiliser de 1 025 éléments.
La DGF mobilisera également 485 brigades mobiles avec un effectif de 2 921 éléments chargés de la première intervention, avec 301 camions-citernes pour les feux de forêts légers.
La direction en question procédera également à la mobilisation de 489 chantiers dans le cadre de différents programmes sectoriels de développement, avec un effectif global de 5 532 ouvriers, et 818 chantiers relevant des autres secteurs, avec un effectif de 16 010 ouvriers, soit au total 1 307 chantiers avec un effectif total de 21 542 ouvriers.
Par ailleurs, concernant la décision arrêtée par le ministère de l’Agriculture concernant la relance des travaux de réalisation du barrage vert, inauguré dans les années 1970 pour stopper l’avancée du désert vers le nord du pays, le directeur des forêts a fait état de la finalisation d’un plan d’action destiné à le réhabiliter et à l’étendre.
Celui-ci, a-t-il indiqué, vise à porter la superficie de cet ouvrage, « de trois à plus de quatre millions d’hectares ». Il s’inscrit, a-t-il ajouté, dans une logique « agro-sylvo-pastorale » prévoyant la création de concessions de terrain à des éleveurs pour y réaliser des plantations destinées à leur élevage et des exploitations agricoles « cadrant avec la vocation du milieu ».
Parmi les opérations dont la finalité est de développer le milieu rural et d’y fixer les populations y vivant habituellement, M. Yetou a fait état du lancement de programmes de promotion de l’arboriculture fruitière, dont celle du pistachier de l’Atlas et du jujubier en particulier.