Les pompiers aussi quittent,l’organisation L’UGTA fragilisée

Les pompiers aussi quittent,l’organisation L’UGTA fragilisée
les-pompiers-aussi-quittentlorganisation-lugta-fragilisee.jpg

La centrale syndicale n’accueillera pas sans trop de peine la décision des personnels de la Protection civile de s’organiser en collectif autonome. Le désaveu, qui intervient 24 heures après celui des fonctionnaires du Trésor, est une lézarde de plus sur l’édifice UGTA. Où va l’aîné du mouvement syndical ?

Après les travailleurs du Trésor public qui ont crée leur propre syndicat autonome (affilié au SNAPAP), c’est au tour de leurs pairs de la Protection civile de leur emboîter le pas.



Ces derniers vont créer prochainement leur propre collectif autonome «totalement libéré de l’UGTA», a appris hier le Jeune Indépendant auprès d’une source syndicale. La décision de mise en place de ce collectif «a été unanimement saluée» par les travailleurs de la Protection civile, certifie-t-elle.

Ce collectif devra avoir dans sa composante l’ensemble des syndicats autonomes de la Protection civile ainsi que des syndicalistes UGTA qui s’opposent à la politique de l’actuel SG de leur section syndicale, M. Rahoui Brahim, accusé d’être à l’origine «du blocage de la dynamique de mobilisation du conseil national des travailleurs de la Protection civile et des bureaux régionaux, en concoctant un dialogue sans issue», selon la même source.

Les travailleurs qui «n’en veulent plus de l’UGTA jugent que l’actuel SG n’est pas l’émanation de la base, mais qu’il a été coopté par la centrale syndicale».

Notre source estime qu’»après 16 ans d’affiliation à l’UGTA, il était temps que les travailleurs de la Protection civile s’en détachent et créent leur propre syndicat. L’UGTA n’a rien fait pour nous», s’indigne-t-elle.

Elle a rappelé que «les travailleurs de la Protection civile ont été parmi les premiers à avoir créé un syndicat autonome au début des années 1990». Le syndicaliste a qualifié de bêtise le fait d’avoir rejoint l’UGTA en 1996. «L’UGTA n’a plus d’avenir au sein des travailleurs !» atteste notre source qui a relevé qu’»à titre d’exemple : dans la wilaya de Béjaïa, l’ensemble des travailleurs ont abandonné l’UGTA après avoir vécu 4 ans de calvaire».

Younès Djama