Les Pays-Bas peuvent compter sur des individualités de classe mondiale qui devront être capables de compenser les lacunes défensives lors du Mondial-2010.
LES PLUS
Le « Big Four »
Dans son schéma en 4-2-3-1, le sélectionneur Bert van Marwijk possède un quatuor offensif à faire pâlir d’envie tous les autres entraîneurs. Avec Wesley Sneijder (Inter Milan), Rafael van der Vaart (Real Madrid), Arjen Robben (Bayern Munich) et Robin van Persie (Arsenal), les Pays-Bas ont de quoi terroriser toutes les défenses. Et derrière ce « Big Four », les réservistes se nomment Dirk Kuyt, Ryan Babel, Klas-Jan Huntelaar ou Ibrahim Afellay. Vous avez dit armada ?

Enfin mûrs
La génération dorée est enfin mûre. Mais pas vieille, ni usée… Sneijder (25 ans), Robben (26), Van Persie (27), Van der Vaart (27), Huntelaar (26), Heitinga (27) ont mûri depuis le Mondial-2006 en Allemagne. Ils sont dans leur meilleure période et soutenus par quelques trentenaires qui ne voudront pas manquer leur dernier rendez-vous, à l’image de Giovanni van Bronckhorst (35), Dirk Kuyt (30), Joris Mathijsen (30), Andre Ooijer (36) et Mark van Bommel (33).
Tactique
Depuis six ans, les Pays-Bas évoluent dans un système tactique (4-2-3-1) inchangé qui n’a plus aucun secret pour les joueurs. Il n’y aura aucun problème d’automatismes. La formation Oranje est parfaitement rodée sur le plan tactique.
LES MOINS
La défense
Si les Pays-Bas avaient autant de qualités en défense qu’en attaque, ils seraient archi-favoris du Mondial. Mais ce n’est pas le cas. Les Mathijsen, Ooijer, Heintinga et autres Boulharouz ont montré leurs limites lors de l’Euro-2008. Surtout au niveau du manque de vitesse. En quart de finale, la Russie d’Andreï Arshavin s’était amusée de la lenteur des arrières néerlandais (3-1).
L’ombre de Van der Sar
Depuis le départ à la retraite (internationale) d’Edwin van der Sar, les Oranje sont orphelins d’un grand gardien de but. Successeur du portier de Manchester United, Maarten Stekelenburg (Ajax) ne possède pas son aura. Ni le talent. Ancien sélectionneur Oranje, Marco van Basten le trouvait même trop court pour le niveau international… Pas rassurant.
Egos
Phénomène récurrent aux Pays-Bas, la gestion des égos de joueurs hyper-doués est toujours compliquée. Si Van Marwijk se félicite de posséder un potentiel offensif impressionnant, il sait aussi qu’il devra laisser sur le banc des vedettes qui ne sont pas habituées à jouer les réservistes… Un exemple: entre Van Persie, Kuyt et Huntelaar, il y a une place pour trois en pointe. La non-sélection de Ruud van Nistelrooy se justifie sans doute par la volonté de ne pas augmenter inutilement cette concurrence en attaque.