Les plages de plus en plus dangereuses pour les baigneurs: Un plaisir ou une menace?

Les plages de plus en plus dangereuses pour les baigneurs: Un plaisir ou une menace?

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Dans son récent rapport, l’APW a demandé de relever le salaire des surveillants afin que le métier puisse attirer plus de jeunes.

La baignade qui est initialement un plaisir, peut devenir l’une des plus grandes sources de malheurs. Et, c’est ce qui risque d’arriver dans les prochaines années. Les statistiques sur les accidents et autres noyades donnent déjà un avant-goût de cette escalade de drames. Cette dégradation de la situation dans les plages qui ne dit pas encore son nom a à l’origine des causes objectives déjà signalées par les services de la Protection civile dans ses recommandations. La baignade devient de plus en plus dangereuse parce que d’abord, les moyens des surveillants de baignade ne leur permettent pas de faire leur travail avec une totale efficacité. Leurs capacités à réagir sont grandement dépendantes, donc entravées par la vétusté des moyens à leur disposition. D’ailleurs, afin de prendre de l’avance avant que cela ne devienne grave, la direction de ce corps réclame le renouvellement de ces matériels et son renforcement par des moyens plus modernes. Toujours parmi les causes relatives aux conditions de travail des surveillants de baignades et autres personnels en charge de la sécurité des estivants, l’on relève aussi le nombre insuffisant de leur effectif. Dans son récent rapport, l’APW a demandé de relever leur salaire afin que le métier puisse attirer plus de jeunes. Jusqu’à présent, leur nombre ne permet pas de veiller efficacement sur la sécurité des baigneurs. La troisième cause derrière cette situation est relative à l’organisation au niveau des plages. L’occupation anarchique et accentuée de l’espace par les parasols devient de plus en plus un danger pour les baigneurs. Etant nombreux, les locataires de parasols occupent le moindre centimètre de sable. Certains arrivent même à toucher l’eau. Cette occupation anarchique entrave le travail de surveillance en obstruant les voies d’accès à l’eau et la visibilité à même de surveiller de plus en plus d’espace. Cette occupation anarchique n’est pas uniquement signalée sur le sable. Un autre danger, et pas des moindres, guette le baigneur dans l’eau. L’utilisation trop rapprochée des engins à moteur par certains estivants est un très grand danger. D’ailleurs, rien qu’à Tigzirt, plusieurs accidents du genre ont survenu lors des saisons estivales passées faisant même des morts. Cependant, le problème le plus grave et qui ne semble pas retenir l’attention nécessaire, est relatif aux plages interdites. Jusqu’à aujourd’hui, les autorités et services concernés continuent de croire que la plage interdite est simplement interdite oubliant que même interdite c’est une plage. Donc, pour plusieurs raisons objectives, elle attire des baigneurs qui bravent l’interdit. L’interdiction dissuasive et les campagnes de sensibilisation ne semblent pas atteindre l’objectif. Preuve en est que la majeure partie des noyades survient sur les plages interdites et non surveillées. D’aucuns pensent que la solution est dans la mise en place d’une politique globale d’adaptation du maximum de ces espaces aux normes pour en faire des plages autorisées. Enfin, il convient de signaler que ce dernier point est un véritable problème national qui devra susciter l’attention la plus grande. Sur tout le littoral algérien, seules 398 plages sont autorisées sur un total de 610 plages. Le reste est interdit mais attire les estivants quand même.