Malgré une accalmie toutefois relative, le nombre de baigneurs qui s’invitent sur les différentes plages de la corniche oranaise, durant ce mois sacré est considérable.
Même si l’on dénote une certaine réticence de la part des adultes, qui munis de cannes à pêche et autres moulinets, préfèrent aller taquiner les petits poissons sur des rochers isolés en quête de quiétude et pour passer le temps, ou alors se rafraîchir en se trempant les pieds dans l’eau et s’aspergeant le visage de temps à autre en devisant sur tout et rien.
Par contre, ces derniers viennent à la mer sous la grande pression de leur progéniture qui n’a pas de problème, à vouloir profiter des vacances scolaires pour s’en donner à cœur joie dans la Grande Bleue. C’est ainsi que généralement, en début d’après-midi, le bord de mer accueille beaucoup de familles oranaises voulant faire profiter leurs enfants de quelques heures de baignade.
Tout cela pour dire que la chaleur suffocante de l’été ne connaît pas de mois de Ramadhan et les plages oranaises sont régulièrement fréquentées quoi qu’il en soit. Et pour le mois d’août, la haute saison, il y aura tout simplement une énorme transhumance et les plages de la corniche connaîtront une affluence record, comme chaque été.
Le rush attendu aprés l’Aïd
Un mois d’août qui s’annonce plutôt dangereux si l’on se réfère aux normes de sécurité maritime, loin de faire l’unanimité mais a contrario, beaucoup de mécontents du côté des estivants. En effet, après avoir piqué une tête dans l’eau, le baigneur quel que soit son âge, est sous la menace de plusieurs dangers qui le guettent en permanence. Nous n’en citerons que les deux plus importants.
En premier lieu, il s’agit du sempiternel danger occasionné par les bolides de la mer, ces jet-ski de l’enfer, qui continuent à sillonner le rivage en se donnant en spectacle à quelques mètres seulement du bord de mer, se faufilant bien des fois entre les baigneurs, évitant de peu le pire. Les statistiques sont là et chaque saison estivale, des familles oranaises et d’autres régions du pays sont endeuillées à cause de ces engins de la mort. Un fait avéré est récurrent qui nécessite une prise en charge vigoureuse de la part des autorités concernées.
Normalement, chaque plage surveillée devrait bénéficier de balises de sécurité délimitant la distance réglementaire, au-delà de laquelle ces jet-ski peuvent circuler en n’étant plus une menace pour les baigneurs, et ce, en plus d’un couloir de mise à l’eau que les pilotes de ces bolides doivent obligatoirement emprunter pour s’adonner à leur sport favori.
Plongeurs et jet-skis, ces dangers qui guettent les baigneurs
Malheureusement, le constat est tout autre et, hormis les plages privées et une ou deux autres dites publiques, Bomo-plage, La Grande-plage, le seul moyen de repousser les assauts répétés d’indélicats pilotes, c’est le sifflet du surveillant de baignade ou alors, dans des cas extrêmes, le jet de pierres par des parents paniqués de voir leurs enfants menacés de la sorte.
Pour ce qui est du second grand danger qui menace les baigneurs, il s’agit en fait des plongeurs sous-marins en herbe qui grouillent en cette période estivale. On en voit partout et chacun espère s’adjuger une prise trophée. Une junte de plongeurs qui, munis de fusils à harpons, sont un danger et pour eux-mêmes et pour les autres.
En fait, chaque plongeur sous-marin doit posséder un permis de chasse délivré par la wilaya. Il doit avoir des notions de sécurité et celles de la plongée sous-marine dont les plus importantes sont le respect des paliers de décompression et la chasse en binôme car le pire peut surgir à tout moment, syncope, crampes, etc. Des rudiments, l’ABC de la chasse sous-marine que la plupart n’ont pas et que dans énormément de cas, par inadvertance provoquent de graves accidents. De par le laxisme de tout un chacun, la mer est devenue dangereuse pour les baigneurs qui doivent être attentifs à toutes activités qui se passent sur et sous l’eau.
Bilekdar D.
