Un peu plus de cinq ans après la catastrophe, survenue le 3 janvier 2004, un rapport d’experts sur l’accident aérien de Charm el-Cheikh, en Egypte, met en cause les compétences du pilote et du copilote du Boeing de la compagnie Flash Airlines.
Les experts, qui doivent publier leurs conclusions début 2010, soulignent à propos du pilote que « son expérience précédente et sa courte formation en ligne ne permettaient pas un lâcher immédiat dans la fonction de commandant de bord ».
Ce rapport d’étape établi par quatre experts a été remis le 8 juillet au juge de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
Quant au copilote, sa « formation sur 737-700 a été extrêmement sommaire et son entraînement en ligne très insuffisant pour compenser son inexpérience ».
Les experts mettent aussi en avant « une probabilité non négligeable de fatigue pour le commandant de bord » et une « quasi-absence de collaboration active » entre les deux hommes.
Leur application des procédures opérationnelles atteste en outre de « nombreux écarts avec les standards habituels », ajoute le texte.
Le rapport évoque enfin des « manquements » de la compagnie charter égyptienne Flash Airlines, qui ne disposait pas des manuels de vol nécessaires et ne dispensait pas la formation aux techniques de gestion des ressources humaines.
« Ces manquements ne pouvaient pas échapper à un examen du dossier par l’autorité égyptienne avant la délivrance du certificat de transport aérien autorisant la compagnie à opérer », selon le rapport cité par Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Le crash en mer d’un Boeing 737 de Flash Airlines, le 3 janvier 2004 au large de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, avait causé la mort de 148 personnes dont 134 Français.
L’enquête pénale sur cet accident est menée à Bobigny.