Les piétons et les automobilistes font dans l’anarchie, La chaussée, un espace de non-droit ?

Les piétons et les automobilistes font dans l’anarchie, La chaussée, un espace de non-droit ?

Le stationnement anarchique se banalise au niveau de la capitale de l’Ouest, qui étouffe sous le nombre des véhicules qui y circulent avec une augmentation considérable du parc automobile dont une très importante proportion ne trouve plus où stationner.

Même le tracé du tramway d’Oran qui demeure l’arbre qui cache la forêt, avec les solutions de transport confortable qu’il donne aux usagers, a en revanche posé encore plus de problèmes de stationnement.

En effet, les automobilistes en voulant éviter les rails du tramway, se garent sur les trottoirs, du coup il ne reste aux piétons que la route pour marcher et se confronter ainsi aux dangers d’accidents notamment pour les enfants et les personnes âgées, ces derniers qui essayent parfois d’éviter les voitures roulant à vive allure, en marchant sur les rails, sont aussitôt surpris par des automobilistes qui font fi des lois et prennent le tracé du tramway pour une piste de rallye.

Des citoyens qui habitent la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem) tout en avouant qu’ils gênent les piétons, nous ont affiché leur peur de garer leurs véhicules loin de la maison, ou du magasin, d’où le nombre de voitures rangées le long du tracé du tramway.

«Les responsables auraient dû penser à réaliser des aires de stationnement notamment au niveau de l’avenue Saint Eugène, la rue Mostaganem et le centre-ville d’Es-Sénia, ces endroits très peuplés connaissent une anarchie de stationnement», dira un citoyen. «Désormais, avec ou sans tramway, on a inversé les rôles, vous pouvez le constater, les voitures occupent les trottoirs et les piétons marchent sur la route, ces scènes sont devenues banales au fil du temps», dira un autre.

Ce déficit en parkings et aires de stationnement fait que de plus en plus de personnes qui se tiennent à l’affût de la moindre occasion pour se faire de l’argent sans se donner la peine, ont décidé d’exploiter à leur seul profit ce nouveau filon en faisant travailler de nombreux désœuvrés comme gardiens de voitures.

A Karguentah, tout près de la Cour d’Oran, un jeune a profité de l’anarchie pour rendre le boulevard qui mène à la rue Mostaganem une aire de stationnement illicite, entre le tracé non emprunté par le tramway et la route. A l’exception de quelques garages tels que ceux de la rue Khemisti et de La Bastille, ainsi que de rares aires de stationnement légales, les Oranais et les milliers de visiteurs de la ville n’ont plus où garer leurs véhicules.

Les efforts et les actes réglementaires entrepris par l’APC d’Oran sont restés sans effet, l’espoir repose donc sur les six parkings à étages notamment ceux du centre-ville pour alléger la pression. Même si le problème ne sera pas définitivement réglé, faute d’une stratégie digne d’une si grande ville comme El Bahia. Rappelons que 200 parkings illicites sont dénombrés au niveau de la ville, conséquence directe de l’anarchie qui règne en maîtresse. Jalil Mehnane