Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine a annoncé l’adoption d’un nouveau décret intersectoriel, en date du 17 juillet 2025, garantissant la continuité de la prise en charge financière et sociale des personnes handicapées inscrites en formation professionnelle. Une mesure saluée comme un tournant majeur dans l’inclusion socio-économique de cette frange de la population en Algérie.
Ce texte officiel, publié au Journal officiel, a été cosigné par trois ministères : la Solidarité nationale, la Formation et l’Enseignement professionnels, ainsi que le Travail, l’Emploi et la Sécurité sociale.
Fin du non-cumul des aides pour les personnes handicapées en formation
Il répond à une ancienne revendication des bénéficiaires de la prime forfaitaire de solidarité, qui voyaient leur allocation suspendue dès leur inscription dans un établissement de formation.
Cette situation, dictée par le principe de non-cumul des aides, constituait un frein à la formation des personnes handicapées, poussant nombre d’entre elles à abandonner ou à ne pas s’inscrire du tout.
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Inclusion des personnes handicapées : une volonté présidentielle
Cette décision s’inscrit dans le cadre des instructions du président Tebboune, qui a toujours affiché sa volonté de renforcer l’inclusion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap.
Elle vise à corriger une injustice structurelle et à faciliter leur accès à la formation, à l’emploi et à la dignité.
Le ministère a souligné que cette initiative traduit une politique de l’État axée sur la promotion de l’équité, la justice sociale et l’égalité des chances.
Pour conserver la prime de solidarité, les bénéficiaires doivent désormais renoncer par écrit à la bourse ou au « quasi-salaire » que versent habituellement les établissements de formation.
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Maintien de la couverture sociale malgré le renoncement aux aides à la formation
Ce renoncement volontaire doit être remis lors de l’inscription finale et traité par la chaîne administrative dans un délai n’excédant pas cinq jours.
Malgré la renonciation aux aides internes à la formation, la couverture sociale reste intacte. Les établissements de formation et les services sociaux sont tenus d’assurer le paiement des cotisations à la Sécurité sociale, conformément aux lois en vigueur.
Les bénéficiaires conserveront ainsi l’accès aux soins et à tous les droits liés à la Sécurité sociale.
Ce texte constitue une étape décisive dans la prise en charge intégrée des personnes en situation de handicap, en leur permettant de se former sans sacrifier leur stabilité financière ni leurs droits sociaux.
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