Pour la première fois dans l’histoire du pèlerinage à La Mecque, les autorités saoudiennes ont appelé mardi les pèlerins non résidants à ne pas rester en Arabie Saoudite après la fin de la période du Hadj, lundi 29 octobre, et donc à quitter au plus vite le pays. Elles craignent visiblement que les remous qui agitent le monde arabe, qualifiés par les Occidentaux de «printemps arabe», se prolongent à la faveur de ce grand rassemblement humain, en Arabie Saoudite qui est n’est pas épargnée par les turbulences qui affectent la région.
Les Hadjis ne sont pas autorisés à excéder la durée fixée de leur séjour, a indiqué le commandant des forces de contrôle des passeports pour le Hadj, le général de brigade Ayedh Al Harbi, exhortant les pèlerins non résidants à quitter l’Arabie saoudite aux délais prévus. Les autorités saoudiennes ont estimé dimanche à plus de 4 millions le nombre des fidèles venus accomplir le Hadj cette année, dont le temps fort était le stationnement jeudi sur le Mont Arafat. Les autorités considèrent que le pèlerinage a été réussi. On sait qu’avant le pèlerinage, elles avaient de fortes craintes à propos de l’organisation de manifestations hostiles au régime saoudien pendant le Hadj. Lors d’une conférence de presse, dimanche 28 octobre, le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled Al-Fayçal s’est félicité que tout se soit bien passé.
A l’occasion de ce pèlerinage, 120 000 policiers et 120 000 agents de la défense civile et de la santé ont été mobilisés lors de ces quatre jours, selon des chiffres communiqués par les autorités. Le roi Abdallah, qui recevait à Mina les voeux des responsables saoudiens, a évoqué l’instabilité dans la région et exhorté ses officiers de la sécurité à «agir contre tous ceux qui oseraient nuire à la sécurité, l’unité et la souveraineté» du royaume. Mais tant que le dernier pèlerin étranger n’aura pas quitté le territoire saoudien, la mobilisation policière est maintenue te les contrôles restent sévères.
R. I.