Arrêter un plan d’action commun afin de résorber le déficit en eau
Aucun impact négatif de l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste sur les eaux souterraines du Sahara.
Lors d’un point de presse tenu jeudi en marge d’une journée technique sur le service public dans le domaine de l’eau, Hocine Necib, ministre des Ressources en eau, a annoncé que la première réunion des ministres de l’Eau des pays de la Méditerranée occidentale dans le cadre du Dialogue 5+5, se tiendra à Alger le 31 mars courant.
Cette rencontre internationale a été instituée dans le secteur des ressources en eau, à l’initiative de l’Algérie et de l’Espagne, a indiqué Necib. Elle sera une opportunité pour présenter l’expérience de l’Algérie en la matière au groupe du Dialogue 5+5 qui compte 10 pays méditerranéens, à savoir l’Algérie, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, le Maroc, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Ile de Malte et le Portugal. Se prononçant sur les répercussions des opérations de prospection et d’exploitation du gaz de schiste sur les eaux souterraines dans le Sahara, il a tenu à rassurer que cette opération n’aura «aucun impact négatif sur les eaux souterraines dans cette région». Il a indiqué techniquement que les zones riches en gaz de schiste se situaient à une profondeur de 4 à 5000 mètres alors que les nappes phréatiques de l’albien se trouvaient à une profondeur entre 300 et 1000 m.
Le commis de l’Etat a précisé que les textes juridiques relatifs à la prospection des hydrocarbures, conventionnels ou non, recommandent le renforcement du cimentage des opérations de forage afin d’empêcher toute infiltration d’hydrocarbures. Sur l’autre registre de la «Journée technique sur le service public de l’eau», qui a regroupé notamment des directeurs des ressources en eau des wilayas (Drew), le ministre dira dans son discours qu’un plan d’action destiné à résorber le déficit en eau potable dans les zones rurales et éparses, sera mis en place en 2015 pour alimenter les populations en eau potable en quantité et en qualité.
«Le ministère des Ressources en eau et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales ont convenu de travailler en synergie et d’arrêter un plan d’action commun afin de résorber le déficit en eau au niveau des communes, des centres ruraux et des zones éparses, gérées par les régies communales.
Un programme complémentaire d’envergure, dédié exclusivement à l’eau et à l’assainissement de ces zones sera financé par différentes sources et devra améliorer les conditions de vie des populations, a affirmé Necib dans son intervention lors de cette journée sur le service public de l’eau. Parlant des zones dites «éparses» à l’échelle nationale, il a été précisé qu’elles totalisent plus de 1400 mechtas, douars et autres ksours dont 70% sont toutefois raccordés au réseau AEP.
Le reste, qui compte 2,5 millions d’habitants, est alimenté par le biais de fontaines et de sources. Le taux de raccordement en eau potable au niveau national est de 98% avec une dotation journalière de 123 litres par jour et par habitant (l/j/h), s’est félicité le ministre. A fin 2014, près de 38% de la population raccordée au réseau AEP, sont alimentés en H24 alors que 37% le sont 10 h/jour pendant que le reste de la population est desservi un jour sur deux et plus.
Ces fréquences horaires seront améliorées avec la prise en charge graduelle, par l’Algérienne des eaux (ADE), de la gestion de la distribution de l’eau dans 661 communes, une tâche assurée actuellement par les régies communales, a indiqué Necib qui a ajouté que la protection des eaux de toute pollution sera renforcée par les 168 stations d’épuration existantes. Concernant les créances de l’ADE, (plus de 52 milliards/DA), il a indiqué qu’une campagne de sensibilisation était en cours pour leur recouvrement relevant à cette occasion que ces créances sont, pour la plupart, détenues par les ménages. Par ailleurs, selon lui, le taux de remplissage des 72 barrages du pays, dont deux hydroélectriques, a atteint, à fin février, 88% (contre 74% en 2014) avec un volume évalué à plus de 6 milliards de m3 d’eaux emmagasinées lors d’un hiver «généreux» en pluviométrie. Ce nombre d’ouvrages sera de 84 après réception prochaine de huit barrages sur douze en construction actuellement.
S’agissant de la période estivale, Necib a indiqué que son département a mis en place un dispositif impliquant les administrations centrale et locale.Il s’agit du renforcement des moyens matériels des unités ADE, la formation du personnel, l’instauration d’un système de