Les pays du Sud doivent jouer un rôle « plus actif » au sein de l’Onu

Les pays du Sud doivent jouer un rôle « plus actif » au sein de l’Onu
les-pays-du-sud-doivent-jouer-un-role-plus-actif-au-sein-de-lonu.jpg

L’ancien représentant des Nations unies en Afghanistan et en Irak, l’Algérien Lakhdar Brahimi, a plaidé lundi pour un rôle « plus actif » des pays du Sud afin de pouvoir opérer le changement escompté au sein de l’Organisation onusienne.

« L’Onu est certes dominée par les grandes puissances qui se sont octroyées un rôle prépondérant, mais il n’y a pas, aujourd’hui, une action solidaire et organisée des pays du tiers-monde pour opérer le changement tant souhaité », a indiqué M. Brahimi dans une déclaration à la presse en marge de la conférence internationale d’Alger sur la résolution 1514. « L’Organisation des Nations unies ne se transforme pas d’elle-même. Il faut que les autres pays membres, notamment ceux d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine, revendiquent et œuvrent à obtenir cette transformation », a-t-il souligné.

Pour cet ancien ministre des Affaires étrangères, la résolution 1514 « est le résultat de la lutte des peuples pour la liberté et l’émancipation ». Cette résolution a été adoptée dans un contexte « qui est différent d’aujourd’hui », mais « elle nous rappelle un certain volontarisme de pays qui ont la capacité de s’exprimer et de faire entendre leur voix, grâce à leur solidarité agissante », a-t-il fait remarquer.

Rappelant que l’Afrique et l’Asie « ont beaucoup travaillé ensemble pour aller à Bandung en 1955 et, par la suite, à Belgrade en 1961 et Alger en 1973, avec la fameuse conférence des pays non-alignés », M. Brahimi a noté que depuis « le monde a changé, mais les moyens de se faire entendre restent toujours les mêmes ».

Il a estimé ainsi que la coopération Sud-Sud reste le moyen « le plus indiqué » pour résoudre les questions liées au développement et à la démocratie.

S’agissant de la question du Sahara occidental, M. Brahimi a indiqué que la résolution de ce conflit passe par « l’application des résolutions de l’Onu et le respect de la légalité internationale ».