C’est une rencontre de haut niveau à laquelle 38 délégations ont participé, avec des représentants du système des Nations unies, des partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales.
La stratégie militaire, la stratégie en matière de lutte contre la menace d’Al Qaïda au Maghreb et le crime organisé, ainsi que le développement, ont été retapés hier à Alger, à l’occasion de la rencontre entre les quatre ministres des Affaires étrangères algérien, mauritanien, malien et nigérien, en présence de militaires de haut niveau, lors d’une Conférence internationale sur le terrorisme.
C’est une rencontre de haut niveau à laquelle 38 délégations ont participé, avec des représentants du système des Nations unies, des partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fonds et les organisations régionales.
Cette rencontre internationale, la première du genre, s’est tenue dans une conjoncture très particulière, d’autant qu’un nouvel «embarras» vient s’ajouter à une longue lutte face au crime organisé et le phénomène du terrorisme. Il s’agit de la circulation d’armes en masse dans la région. Venues de Libye et à destination des pays de la bande sahélo-saharienne, cette forte circulation d’armes est prise très au sérieux par les quatre pays alliés. Avec cette donnée inattendue, les pays du Sahel ont été contraints d’installer une nouvelle stratégie militaire pour contrer le trafic d’armes et mener à bien le combat contre le terrorisme, le crime organisé et surtout le combat pour un meilleur développement au profit des populations du Sahel. Concernant le trafic d’armes, la région du Sahel fait face à un sérieux problème qui pourrait constituer une sérieuse menace dans cette vaste région du désert. Le conflit libyen qui se poursuit depuis des mois, est le point de départ de cette importante circulation d’armes de guerre de différents calibres en Libye d’abord, puis aux frontières ddes pays de la bande sahélo-saharienne. Cette situation a permis à la branche maghrébine d’Al Qaïda d’accaparer quelques armes fournies par des trafiquants libyens. Pire, aujourd’hui des millions de pièces d’armes risquent de se trouver dans la région d’autant que le conflit libyen se poursuit toujours.
Dans ce contexte, le ministre délégué, M. Messahel a insisté auprès de ses alliés et partenaires sur la nécessité d’agir. «Notre conférence prend une dimension particulière eu égard aux risques liés aux répercussions de la situation en Libye, notamment celui de nouveaux flux incontrôlés d’armes de tous calibres vers le Sahel», a noté M. Messahel. Il a également indiqué le moment était venu de donner une «forte impulsion» à la coopération entre les pays du champ (Algérie-Mali-Mauritanie-Niger) et leurs partenaires. «Partant de notre responsabilité première pour assurer la sécurité, la stabilité, et le développement de notre région et de l’appropriation par nos pays individuellement et collectivement de la stratégie y relative, nous considérons le moment venu de donner une forte impulsion à la coopération avec nos partenaires», a déclaré M. Messahel dès l’ouverture de la conférence. «Nous sommes pleinement conscients, en effet, que la lutte contre ces menaces d’envergure, telles que le terrorisme, le crime organisé et le sous-développement, appelle nécessairement la conjugaison des efforts et la convergence de toutes les bonnes volontés», a-t-il souligné. Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la Coopération, Hamadi Ould Baba Ould Hamadi, a souligné la nécessité de «se concentrer» sur la sécurité, puisque les frontières sont «difficilement contrôlables», relevant que parmi les défis figurent ceux qui sont liés aux conflits ouverts «qui font que des armes sont en libre circulation et que la jeunesse est de plus en plus recrutée par des organisations extrémistes».
R.N.