Les patrons ne cessent de demander des facilitations d’investissement,Où sont les 240 mesures de la tripartite?

Les patrons ne cessent de demander des facilitations d’investissement,Où sont les 240 mesures de la tripartite?

La loi de finances 2012 a introduit une série de mesures pour développer l’entreprise

Banques, foncier et impôts sont parmi les principaux ingrédients d’un investissement efficient.

L’Algérie est un gigantesque chantier. Chacun peut créer son entreprise à condition que l’environnement économique s’y prête. C’est sur cet impératif que se sont penchées les deux dernières tripartites ainsi que les lois de finances successives.

Il faut savoir que durant le 1er semestre 2011, il a été enregistré 3968 nouveaux projets contre 2981 au dernier semestre 2010. En termes de volume d’investissement, le montant de ces projets déclarés s’élève à 96.248 milliards de DA contre 24.013 mds DA, enregistrant ainsi une augmentation de plus de cinq fois par rapport au 2e trimestre de l’année écoulée. En termes d’emploi, plus de 58.190 nouveaux emplois sont prévus par les projets déclarés durant le 1er semestre 2011 contre 35.696 pour le second semestre 2010, en hausse de plus de 54%. Cette hausse est générée principalement par les projets initiés par des investisseurs nationaux qui devraient créer 46.756 emplois. Une reprise qui est due aux dernières mesures prises pour encourager les investissements. Quant aux investissements étrangers, ils portent sur 15 projets et représentent en valeur 435 milliards de DA, selon M.Abdelkrim Mansouri, directeur général de l’Andi. Des projets qui «confirment l’attractivité de l’Algérie en matière d’investissements et l’acceptation des investisseurs étrangers de la règle dite des «51-49%». Cette amélioration est due aux mesures prises par les pouvoirs publics en faveur de l’investissement et de l’entreprise, notamment lors des derniers Conseils des ministres et des deux tripartites consacrées au soutien de l’entreprise et à la promotion d’un climat propice à l’investissement. Il faut noter que 240 mesures ont été décidées par le gouvernement en faveur des entreprises à l’issue de la dernière tripartite dont une partie a été budgétisée dans la loi de finances 2012.

Il faut rendre donc effectives ces mesures concernant la facilitation de l’importation des intrants et des équipements par les entreprises de production et mesures incitatives spécifiques pour le développement des PME du Btph. Ces mesures portent sur l’allègement des procédures fiscales et le traitement des dettes fiscales, l’amélioration de l’accès des PME au financement ainsi qu’au soutien public accru aux exportations hors hydrocarbures.

La loi de finances 2012 a introduit une série de mesures pour développer l’entreprise et l’investissement, notamment à travers l’allègement de la fiscalité. Ces mesures socio-économiques s’articulent autour des recommandations issues des travaux de la tripartite passée qui s’était achevée sur des décisions importantes au profit des PME.

Les promoteurs d’activités ou projets éligibles à l’aide du Fonds national de soutien aux microcrédits bénéficieront d’une exonération de la TAP (taxe sur l’activité professionnelle) alors que les banques et établissements financiers, réalisant des opérations d’acquisition au titre de contrats de crédits bail, se voient exemptés de la TVA. Les entreprises peuvent, d’autre part, bénéficier d’une imposition des subventions d’équipement sur la durée d’amortissement au lieu d’une durée fixée à 5 ans actuellement ainsi qu’un alignement du fait générateur de la TAP sur celui de la TVA, de telle sorte que le paiement de la première taxe s’effectuera sur le chiffre d’affaires encaissé et non celui facturé pour les prestations de services.

D’ailleurs, pour son programme durant son troisième mandat, Reda Hamiani, lors de sa réélection à la tête du FCE, a promis de «traduire très concrètement au profit de l’entreprise toutes ces mesures introduites par la dernière tripartite». «240 mesures ont été engagées, annoncées par nos autorités. Il faudrait qu’elles soient appliquées pour lever les contraintes liées à l’environnement, et il ne faudrait pas que ça soit un voeu pieux», a-t-il déclaré.

Pour lui, «il faut qu’on retrouve sur le terrain ces actions et si on arrive dans ces deux ans à traduire concrètement ces avancées proposées par les autorités, on aura accompli une bonne mission et du bon travail», a-t-il résumé.