Eu égard à la tournure prise par le cours de la vie politique nationale, depuis les législatives du mois de mai dernier notamment, les Assemblées communales, APC et APW, constituent les ultimes tribunes à travers lesquelles ce qui subsiste de l’opposition peut espérer exprimer son influence, voire carrément leur existence pour certains partis.
Une influence, relative certes, sur la vie des citoyens qu’il va leur falloir déjà réussir à convaincre de s’impliquer dans le processus devant s’achever par les élections prévues fort probablement pour le 23 novembre prochain. L’enjeu des locales n’a jamais peut-être semblé aussi primordial que cette fois tant la vie de tous les jours du commun des Algériens, happé par une réalité sociale douloureuse et plutôt décontenancé, pour le moins que l’on puisse dire, par les derniers événements ayant secoué l’exécutif à la plus haute échelle.
Une forte pression pèse déjà sur les partis politiques qui, plus tôt qu’on pouvait s’y attendre, et un peu partout, se sont attelés à la tâche pour être au point lorsque viendra le moment du début des grandes manœuvres.
Les partis politiques à pied d’œuvre
Même les partis politiques qui n’ont pas encore décidé de participer ou non aux prochaines élections se mettent en ordre de bataille en prévision de cette échéance.
C’est du côté des partis au pouvoir, le FLN et le RND, qu’il y a plus de ferveur pour les élections locales de novembre prochain. Les deux partis majoritaires au Parlement ainsi que dans les différentes assemblées élues ont installé les commissions chargées de la confection des listes électorales il y a plusieurs semaines déjà.
Ainsi, et si les échos qui parviennent des différentes wilayas font état de frictions entre militants du FLN qui, comme à l’accoutumée, se disputent les places dans les listes électorales parfois dans la violence, à cause des interférences du commandement et autres caciques influents dans le processus décisionnel au sein du vieux parti ; au RND, a affirmé son porte-parole Seddik Chiheb, l’opération a été totalement décentralisée.
«Nous comptons exploiter la dynamique résultant des toutes dernières législatives où nous avions réussi un vrai exploit pour rafler le maximum de sièges dans les assemblées locales. Nous avons laissé aux commissions de wilayas et aux commissions communales la latitude de confectionner les listes. Tout se déroule pour le moment dans la sérénité. Quant au programme de campagne, il sera arrêté sous la coordination de la direction du parti. Le secrétaire général, monsieur Ouyahia, et en fonction de son agenda, mettrait éventuellement ses week-ends, comme lors des législatives, pour animer quelques meetings», a-t-il indiqué.
Du côté de l’opposition, certains partis n’ont pas encore décidé s’ils participeront ou non à ces élections. Talai El Houriyet de l’ancien chef du gouvernement Ali Benflis tranchera sa décision le 26 août prochain à l’issue de la réunion du Conseil national du parti. Idem pour le Parti des travailleurs qui, par ailleurs, s’est mis en ordre de bataille en prévision de cette échéance en attendant de trancher sa décision. «Nous avons mis le parti en ordre de bataille en attendant de trancher la question de notre participation Les bureaux et les différentes sections ont ainsi été instruits pour préparer matériellement cette élection. Les listes des candidats seront, le cas échéant, et comme il est de tradition au PT, validées par la direction du parti», a déclaré Ramdane Taâzibt. Et d’ajouter : «En tout état de cause, le PT se prépare à faire face à toute situation et à se mobiliser pour un changement positif en faveur de la majorité du peuple».
Quant au Front des forces socialistes (FFS), la direction nationale, a indiqué dans un communiqué, avoir désigné Madjid Rouar, secrétaire national du pôle des relations internationales comme coordinateur de la campagne électorale de ces élections locales et a entamé l’installation des différents pôles chargés d’animer et de gérer la campagne au niveau national ainsi que les commissions de choix des candidatures.
Bref, les principaux partis politiques animant la scène politique sont à pied d’œuvre en prévision de cette échéance électorale et même ceux qui n’ont pas encore décidé de participer ou non à ces élections se mettent désormais en ordre de bataille.