La campagne pour les législatives du 10 mai 2012 en Algérie a commencé. Du 15 avril au 6 mai, les partis politiques et les candidats à la députation vont tenter de convaincre leurs concitoyens à coup de slogans tirés de leur programme.
Mais la fièvre électorale ne passera pas par la Toile, observe le site d’information Maghreb Emergent.
«La mobilisation sur le Web, en vue des prochaines législatives, demeure quasi-nulle.»
Certes, les principaux partis politiques algériens sont présent depuis les législatives de 2007. Mais force est de constater qu’ils n’accordent qu’une maigre considération à l’outil web.
Une revue des sites démontre le peu d’effort qu’ils font pour cette campagne 2012.
«Peu actualisés, ces sites officiels sont ternes, avec des interfaces sobres, sans interactivité avec les éventuels sympathisants. L’information disponible est composée de communiqués et des vidéos d’interventions des leaders du parti, des reprises d’articles de presse, l’annonce d’activités, lorsqu’elles existent, et un diaporama photos. Dans tous les cas, on est très loin de la tentative de mobilisation sur le Web.»
Signe de ce désintérêt flagrant pour le Web, la principale force politique du pays, le FLN, affiche sur son site officiel son programme électoral… de 2009.
«C’est l’an 1 de la conquête numérique» commente Maghreb Emergent qui relève que les autres grands partis font à peine mieux.
Reste que la webcampagne électorale trouve plus facilement sa place sur les réseaux sociaux, non sans une certaine confusion.
«Facebook, est devenu le recours privilégié des candidats, des équipes de campagne et même des partisans des partis politiques engagés dans la campagne électorale ou ceux opposés à ces élections. Mais la profusion de pages et de groupes Facebook fait qu’il est très difficile de reconnaître les officiels des faux profils.»
Cet recours à Facebook est moins vrai pour les grands partis qui ont un accès aux médias lourds.
Pourtant, à l’aune du Printemps arabe, le pouvoir mobilisateur de l’Internet n’est plus à démontrer.
D’ailleurs, les boycotteurs des législatives du 10 mai ne se font pas prier et sont plus actifs sur l’Internet