A moins d’une semaine du lancement de la campagne électorale, les partis politiques affûtent déjà leurs armes, rodent leur discours et mobilisent leurs troupes en vue de la bataille pour le prochain scrutin
A moins d’une semaine du lancement de la campagne électorale, les partis politiques affûtent déjà leurs armes, rodent leur discours et mobilisent leurs troupes en vue de la bataille pour le prochain scrutin.
Pour certains, l’heure est à l’affichage des programmes avec tout ce qu’ils comportent dans leurs volets politique, économique et social, dans le but de convaincre un électorat légitimement exigeant. Ainsi, la scène politique enregistre, depuis quelques jours, une effervescence annonciatrice de joutes électorales palpitantes
M. Ouyahia à Tamanrasset : “Personne n’a fait don à l’Algérie de la moindre parcelle de son territoire”
«L’Etat construira le pays avec le même intérêt, au nord comme au sud, et les citoyens doivent contribuer à la préservation de son intégrité et son unité territoriale».
«Personne n’a fait don à Algérie de la moindre parcelle de son territoire», a affirmé le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, vendredi à Tamanrasset, ajoutant que ce qui se passe dans les pays voisins renforce l’attachement du peuple algérien à son unité nationale à travers l’ensemble du territoire national. Dans une allocution lors d’une réunion avec les militants de son parti dans la wilaya de Tamanrasset, M. Ouyahia a démenti les propos de certains selon lesquels « ils auraient délimité les frontières de l’Algérie », rappelant que « les frontières de l’Algérie remontent à la période précoloniale ». Il a, dans ce contexte, rappelé la lutte des tribus du Sud contre le colonialisme français et leur attachement à l’indépendance de l’Algérie tout entière. Il a salué à cet égard « la bravoure du peuple algérien qui a payé une année supplémentaire de lutte pour que l’Algérie demeure debout et unifiée, d’Alger à In Guezam, de Debded à Tindouf, de Djanet à Marsa Ben M’hidi et de Chenachen à El Tarf ». Evoquant la situation dans la région du Sahel, précisément au Mali, M. Ouyahia a souligné que « les évènements enregistrés dans la région ne nous laissent pas indifférents », avant d’ajouter que ses rencontres avec la population de la région, où il se trouve depuis jeudi, lui ont permis de prendre connaissance de la situation dans la wilaya. « La population du Sud partage avec celle du Nord et des autres régions de l’Algérie, la même patrie et religion ». Dans cette région (le Sud algérien), a-t-il dit, tout rappelle aux Algériens et aux Algériennes qu’ils sont les enfants d’un peuple ancien et issus d’une civilisation de plus de 10.000 ans. Il a ajouté que les habitants de Tamanrasset « sont préoccupés des frontières et leur préoccupation est légitime », rappelant qu’ »une atteinte a été portée hier (jeudi) à l’intégrité de l’Algérie, avec l’attaque qui a ciblé le consulat à Gao et l’enlèvement des fonctionnaires, un acte que nous condamnons ». La situation au Sahel sahraoui, de la Somalie à l’Atlantique « a pris de graves proportions », en témoigne, a-t-il dit, « la division du Soudan qui souffre toujours de problèmes, ainsi que la crise traversée par un pays voisin avec lequel nous partageons un passé glorieux de lutte, à savoir la Libye qui a soutenu la Révolution algérienne ». « Les desseins étrangers ciblent le pétrole, le gaz, l’uranium et les richesses » des pays de la région, a indiqué M. Ouyahia, ajoutant qu’ »après avoir vaincu le terrorisme nous devons déjouer les complots ourdis au nom de la démocratie ». Concernant la question de l’Azawad, il a indiqué « s’il s’agit d’une question interne, nous demeurons attachés au principe de non ingérence dans les affaires intérieures ». Il s’est interrogé, toutefois, « si l’idée des Azawad est locale », précisant que « dans le cas contraire nous devrions faire preuve de vigilance ».
« Unifier nos rangs »
L’Algérie ressent la souffrance des populations de Kidal, Gao et Tombouctou (nord du Mali) due aux agressions et au pillage, car ayant déjà vécu ces problèmes auparavant, a précisé M. Ouyahia. Concernant l’explosion survenue récemment dans la ville de Tamanrasset, il a souligné que cette épreuve « nous rappelle l’importance de la sécurité et qu’il ne saurait y avoir de développement et de progrès en l’absence de paix et de stabilité ». « Ce qui se passe chez les voisins constitue une opportunité pour unifier nos rangs et prendre conscience de la valeur de l’indépendance, de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la valeur de la paix », a-t-il ajouté. « L’Algérie se porte bien » et est « sortie indemne de l’hiver arabe grâce à la volonté de Dieu et celle du peuple fidèle, dont les plaies demeurent ouvertes, un peuple qui a refusé d’être la proie de manipulations au service des étrangers » et « grâce à l’Etat qui n’a pas attendu la dégénérescence pour suivre la voie de la démocratie et du pluralisme », a-t-il dit. Le printemps arabe « que certains ont tenté de provoquer en Algérie à travers la crise du sucre et de l’huile a échoué grâce aux forces de sécurité qui sont parvenues à contenir la situation ». « La terre de l’Algérie a été libérée par tous les Algériens qui vivent aujourd’hui dans l’égalité », a-t-il souligné. « Il n’y a pas de place pour celui qui veut provoquer une révolution en Algérie sous prétexte de la disparité ou de la discrimination dans le développement », a-t-il soutenu, ajoutant que « l’Etat assure le développement à travers toutes les régions du pays sans discrimination ». « L’inquiétude de la population de Tamanrasset est légitime », a-t-il estimé, ajoutant que « l’Algérie dispose, au nord comme au sud, des moyens de préserver son intégrité territoriale, l’unité de son peuple et sa souveraineté ». L’armée, la gendarmerie et la police défendent le pays mais ont, toutefois, « besoin du peuple pour défendre le pays, à travers l’unification les rangs », a-t-il dit, appelant la population du Sud à faire preuve de vigilance, à rester solidaire et à protéger les frontières du pays. « Nous ne sommes pas pessimistes. Nous formons un seul peuple mais la vigilance reste de mise », a-t-il dit, relevant que les citoyens de In Salah, In Guezam et Tinzaouatine sont conscients et attachés à l’unité territoriale et unis contre les complots qui se trament contre les pays de la région ». Par ailleurs, M. Ouyahia a souligné que « l’Etat construira le pays avec le même intérêt, au nord comme au sud, et les citoyens doivent contribuer à la préservation de son intégrité et son unité territoriale ». Le SG du RND a, enfin, démenti l’appel des tribus de Tamanrasset au boycott des prochaines législatives.
“L’Algérie n’a nullement besoin de ceux qui veulent semer la discorde au nom de la religion”
«L’Algérie n’a nullement besoin de ceux qui veulent semer la discorde au nom de la religion», a indiqué le secrétaire général du RND. Il a appelé les partis politiques à participer au prochain scrutin avec des programmes à même de construire un avenir meilleur pour le pays et de pallier aux carences qu’il connaît dans certains domaines tels le logement et l’emploi. Le secrétaire général du RND a ajouté dans ce sens que « tous les Algériens sont des musulmans et sont attachés au Coran et à la sunna et que nous n’avons nullement besoin de ceux qui veulent semer la discorde au nom de la religion ». M. Ouyahia a relevé, par ailleurs, que plus de 50 partis participeront aux prochaines échéances avec plus de 3.000 listes dont plus de 200 listes d’indépendants et que ces élections se dérouleront sous une surveillance « sans précédent » avec des urnes transparentes et l’utilisation de l’encre indélébile qui « ne permettra à aucun électeur d’apposer son empreinte pour plus d’une liste ». Il a également souligné que les prochaines législatives se dérouleront sous la supervision de magistrats et en présence de 600 observateurs étrangers, ainsi qu’en présence de représentants, tirés au sort, de cinq partis politiques dans chaque bureau de vote. Ces élections « seront régulières », a assuré M. Ouyahia ajoutant que le RND acceptera le parti vainqueur lors des prochaines législatives. Le secrétaire général du RND a appelé les militants de son parti et tous les citoyens à se mobiliser, comme ils l’ont fait pour lutter contre le terrorisme, et à se rendre aux urnes massivement pour contrecarrer les complots ourdis contre l’Algérie au nom de la démocratie. Il a souligné, dans ce sens, que son parti respectait toutes les formations politiques à l’exception de celles qui « servent les intérêts des étrangers », en appelant au boycott. M. Ouyahia a salué le rôle des Amenokal qui se sont succédé dans la région de Tamanrasset, à commencer par le chef Bey Ag Akhamokh Hadj, Moussa Akhamokh et Ahmed Idaber, l’actuel Amenokal, ajoutant que ce dernier a « personnellement démenti vendredi matin les rumeurs selon lesquelles il aurait appelé les Touaregs de la région à boycotter les élections ».
MSP
Soltani : “Les urnes, seule voie pour la réforme du pays”
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, a souligné, vendredi à Alger, que « les urnes constituent la seule voie pour la réforme du pays », d’autant qu’il existe « une volonté politique déterminée à assurer la régularité des législatives du 10 mai prochain ». Lors d’une rencontre nationale avec les instances électorales du parti, M. Soltani a précisé qu’il existe « une volonté politique déterminée à assurer la régularité des prochaines élections législatives » qui seront marquées par une supervision judiciaire et une surveillance électorale rigoureuses. Cette rencontre, a-t-il indiqué, nous permettra de « nous organiser à travers une coordination centrale en vue de réaliser nos objectifs » pour que « nous puissions œuvrer avec l’Alliance de l’Algérie verte ». Elle vise, entre autres, à expliquer les dimensions du plan électoral du parti pour passer de l’approche partisane à celle de l’Alliance, a indiqué le président du MSP. Plusieurs thèmes seront débattus par les participants dont « l’emploi, la pauvreté, la justice sociale, l’économie de marché et le pouvoir d’achat », a-t-il précisé. Concernant les préparatifs des élections, M. Soltani a indiqué que « l’Alliance de l’Algérie verte » a établi des listes unifiées en dépit de « la difficulté » de la tâche. Il a, dans ce sens, insisté sur l’importance de la surveillance de tout le processus électoral. Par ailleurs, M. Soltani a condamné l’enlèvement des diplomates algériens à Gao et appelé à leur libération.
Ahmed Djeddai (FFS) au forum de la radio de Tizi-Ouzou
“Nous participons aux élections pour faire barrage aux forces occultes”
Invité hier du forum de la radio locale de Tizi-Ouzou, M Ahmed Djeddai, membre de la nouvelle direction nationale du FFS, a soutenu que la participation de son parti aux élections législatives du 10 mai prochain n’est pas le fruit de négociations de quota, mais plutôt une participation «tactique». S’exprimant au nom du premier secrétaire national du parti, M. Djeddai a insisté « qu’il n’y a pas eu de négociations entre le gouvernement et le parti sur les quotas, parce que tout simplement ce n’est pas dans la culture du FFS de négocier sa participation aux élections ». « C’est complètement faux », a-t-il tranché par rapport aux rumeurs faisant état de ces négociations. Pour l’invité du forum, la participation du FFS est motivée par la situation difficile, aussi bien interne que régionale, que traverse notre pays, la détermination du parti à remobiliser la société pour préparer l’avenir de l’Algérie et faire barrage aux forces rétrogrades. De ce fait, le représentant du FFS a appelé la population à aller voter massivement le 10 mai prochain pour empêcher ces forces d’occuper le terrain politique, mais aussi faire barrage aux apprentis sorciers qui surfent sur la situation régionale pour remettre en cause l’intégrité nationale et la cohésion de la société algérienne. Dans ce cadre, M. Djeddai a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers qui menacent l’intégrité territorial de l’Algérie, qui est cernée par l’instabilité dans certains pays voisins, notamment en Libye et au Mali, avant de rappeler les positions fermes et historiques de son parti par rapport à l’unité du territoire et du peuple algérien. Le membre de la direction nationale du FFS a également indiqué qu’au-delà des résultats qu’aura la participation de son parti à l’issue de ces élections, le plus important c’est que le plus ancien parti d’opposition soit présent sur la scène politique nationale et le rôle politique qu’il joue pour aboutir à une alternative démocratique pacifique dans notre pays. L’hôte du forum de la radio locale de Tizi-Ouzou a en outre réitéré la position inchangée de son parti par rapport à la nécessité d’aller vers l’élection d’une Assemblée constituante qui lancera les bases d’une deuxième République, précisant que la prochaine Assemblée nationale ne pourra pas jouer le rôle d’une constituante étant donné qu’elle est appelée à apporter des amendements à la Constitution et à voter d’autres lois. Enfin, M. Ahmed Djeddai a souligné que le FFS a présenté 42 listes de candidatures à travers le territoire national et trois autres à l’étranger et que 29 têtes de liste sont des universitaires et 13 autres ont un niveau secondaire. Quatre femmes conduiront les listes de candidature du parti dans les wilayas de Constantine, Biskra, Tindouf et Oum El Bouaghi, a-t-il ajouté, en précisant que la femme représente 30 % sur l’ensemble des listes présentées par le parti à ces élections.
Concernant le rapt des diplomates algériens au nord du Mali, le Front des forces socialistes (FFS) a fermement dénoncé hier cet acte et a demandé à ce que tous les moyens soient mobilisés pour leur libération immédiate. « Nous dénonçons avec vigueur l’enlèvement de nos diplomates par des éléments armés au nord au Mali et nous demandons au gouvernement d’utiliser tous les moyens nécessaires pour les libérer sains et saufs », a affirmé M. Djeddai. Pour le membre de la direction nationale du FFS, cette région dominée par les différents groupes armés pourrait être « une plaque tournante pour nuire à l’Algérie ».
Bel. Adrar
Parti des jeunes
M. Boucherma appelle à l’implication de la jeunesse
Le PJ propose des solutions économiques et sociales aux problèmes des jeunes dont le financement sans taux d’intérêt des petites et moyennes entreprises.
“Le parti a présenté des candidats dans 39 wilayas et les femmes représentent un taux très important dont deux sont têtes de liste dans les wilayas d’Illizi et d’El Bayadh», a indiqué hier Alger, le coordinateur général du Parti des jeunes (PJ), M. Hamana Boucherma, lors d’un meeting regroupant les militants de son parti. Dans son allocution, M. Boucherma, a expliqué qu’ «il compte procéder à un vote blanc dans les wilayas qui ont refusé les dossiers de sa formation politique.» Il a estimé que « l’administration n’a donné aucune raison valable quand aux refus de ces dossiers.» Pour sa participation aux prochaines élections législatives, il a souligné l’importance qu’accorde son parti aux compétences féminines, appelant au changement des mentalités qui empêchent la femme d’occuper la place qui lui est donnée en particulier dans les zones rurales. S’agissant de son programme, le PJ propose des solutions économiques et sociales aux problèmes des jeunes, dont le financement sans taux d’intérêt des petites et moyennes entreprises (PME) créées par des jeunes. «Les PME constituant un des outils du développement économique du pays», a-t-il expliqué. Il a aussi mis l’accent sur la création d’un observatoire chargé de la formation des jeunes entrepreneurs dans le domaine du management est un autre objectif important de cette formation politique. Il a proposé également des formules pour stabiliser la structure de base de la société algérienne qu’il a qualifiée de société chamboulée avec un nombre de 11 millions de jeunes qui n’arrivent pas à se marier à cause de leur situation sociale. M. Boucherma a réitéré que sa formation politique est un espace politique démocratique et rassembleuse des compétences. Dans ce sens, il a souligné que «les prochaines élections seront l’occasion pour cette frange de la société de participer à la prise de décision dans le but d’opérer un changement dans la société.» Il a ajouté que « pour un pays comme l’Algérie, il est impossible d’espérer un changement sans associer les jeunes dans tous les domaines, afin d’avoir un développement global et durable.» Il a ainsi appelé au rajeunissement du système de gouvernance et des institutions de l’Etat pour garantir la pérennité à l’Etat algérien. Il est à noter que le Parti des jeunes (PJ), nouvellement agréés, a tenu son congrès constitutif le 27 mars dernier. M. Boucherma, qui ne s’est pas porté candidat aux prochaines législatives, sera le directeur de la campagne électorale des candidats de sa formation dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 35 ans. Wassila Benhamed
Front de l’Algérie nouvelle
M. Benabdessalam : “La participation de la femme sur nos liste dépasse les 30%”
le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdessalam, a déclaré, hier, que son parti participera au prochain scrutin à travers 46 wilayas et dans le nord de la France, pour les élections législatives du 10 mai.
Dans ce contexte, le président du FAN a précisé que la participation de femme sur les listes de son parti, « dépasse les 30% ». Intervenant lors d’une journée d’étude consacrée aux têtes des liste du parti au niveau national, M. Benabdesslam a précisé que le FAN ne sera pas présent au niveau de deux wilayas seulement, à savoir El Tarf et Tindouf.
Selon le leader du parti, quelque « 16 dossiers ont été rejetés ». Il a, en outre, réitéré son appel à la mobilisation pour assurer une forte présence de l’élément féminin aux prochaines échéances, affirmant que les jeunes également sont fortement présents dans les listes de sa formation, ajoutant que 10 jeunes militants âgés entre 28 et 40 ans sont en têtes de liste, ajoutant que cinq ex-députés de l’APN ainsi que des présidents d’APC figurent sur les listes de sa formation, et qu’il est personnellement en tête de liste à Alger.
Selon le président du FAN, l’identité nationale est celle de « l’amazighité du Djurdjura, des Aurès et l’Ahaggar », et « non celle dictée par l’académie française », a-t-il souligné. En ce qui concerne le financement de la campagne électorale, le président du FAN a précisé que le financement de sa campagne a été effectué par les cotisations internes des militants, « on a frappé aux portes des Algériens », a-t-il dit, soulignant par ailleurs, que « l’Algérie a besoin de voir tous ses enfants participer à son édification ».
Qualifiant le 10 mai 2012 de « date décisive » dans l’histoire du pays, il a estimé que la « conjoncture délicate » que traverse le pays « exige de tous, d’adopter une position patriotique » le jour du scrutin.
« Nous devons montrer que l’Algérie est chère aux yeux de l’ensemble de ses enfants », a-t-il lancé. « Soit nous réussirons à former un Parlement traduisant la volonté du peuple, soit nous laisserons l’initiative aux opportunistes, à la fraude et à des élus qui ne représenteront que leurs propres intérêts », a-t-il expliqué à ses militants.
Pour rappel, le FAN est l’un des nouveaux partis ayant investi la scène politique après avoir été agréé le 26 février dernier. Le parti qui a tenu son congrès constitutif le 11 février dernier puise sur ses principes fondamentaux « de la Révolution de Novembre, de la pensée de Abdelhamid Ibn Badis et de l’école des Oulémas ».
Sihem Oubraham
PRA
M. Bensalem : “Le boycott n’est pas la solution aux problèmes que vit le pays”
Le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), M. Kamel Bensalem, a estimé, hier, à Berrouaghia (Médéa), que « le boycott des législatives n’est pas la solution aux problèmes que vit le pays ». S’exprimant à l’occasion d’un meeting organisé à la maison de la Culture Hassan El-Hassani, le SG du PRA a affirmé que ceux qui appellent au boycott des élections législatives du 10 mai prochain « veulent maintenir le statu quo et priver le peuple d’une réelle opportunité de participer au changement tant espéré ». « Boycotter les élections, c’est donner un sursis de plus pour les opportunistes et les affairistes », a affirmé M. Bensalem, invitant les électeurs à exprimer en « force », le 10 mai prochain, leur « désir de changement et de rupture avec les pratiques du passé ». Il a indiqué, par ailleurs, que la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) doit être en mesure d’élaborer « seule » la nouvelle constitution, « à l’abri de toute pression ou chantage politique », rappelant que celle-ci aura pour mission principale, « la rédaction de lois garantissant la justice sociale, les libertés et d’assurer également une répartition équitable des richesses du pays entre tous les citoyens, sans exclusion aucune ». Commentant les récents événements qui se sont produit aux frontières sud du pays, le SG du PRA a affirmé que ces derniers doivent nous inciter à « plus de vigilance et à faire bloc autour d’un objectif commun » , « celui consistant à défendre et à préserver notre unité nationale et notre indépendance », a-t-il souligné.
Mohamed Cherif Taleb (PNSD) à Khemis-Miliana
“Il est temps de revenir à la légitimité populaire…”
Animant un meeting hier matin, au niveau du centre culturel de la ville de Khemis-Miliana, le président du PNSD, M. Mohamed Cherif Taleb a déclaré que le « temps de la légitimité historique est terminé », appelant les jeunes à saisir cette opportunité pour que le « 10 mai soit le temps de la légitimité populaire». estimant que le peuple algérien dans son ensemble est musulman et qu’il est grandement conscient des enjeux et de la carte de l’islam que certains partis essaient de faire valoir, M. Taleb a de même estimé que « les anciens partis ont montré leur incapacité et leur faiblesse à diriger le pays » aussi devait-il appeler à donner leur chance aux nouveaux partis, « donnez-nous l’occasion, faites passer un ou deux députés sur notre liste et nous, au niveau du PNSD, nous veillerons à ce qu’ils soient réellement représentatifs ». L’action politique du PNSD se résume à quatre grands axes à savoir, l’emploi, le logement, la santé et l’éducation que son président développera devant l’assistance. Sur le plan économique, la « troisième voie » préconise, une économie de transition. Abordant les bouleversements qu’a connu le monde arabe et plus prés de nous récemment à nos frontières sud, M. Mohamed Cherif Taleb a souligné que l’Algérie a vécu son printemps arabe en 1988 et, appuyant la position de l’Algérie exprimée par le Premier ministre et tout en dénonçant « les complots tramés qui visent à déstabiliser l’Algérie » , il a tenu à rendre hommage « aux dizaines de milliers de djounouds et d’officiers de l’Armée nationale populaire massés le long de nos frontières pour garantir notre sécurité, la stabilité de l’Algérie et son intégrité territoriale ».
A.M.A
PLJ
“Se rendre en force aux urnes, pour le changement”
Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M. Mohamed Saïd a appelé, vendredi des wilayas de Khenchela et de Tébessa, à « un vote massif », le 10 mai prochain, pour « le changement, la justice et la consécration de l’Etat de droit ». A El Mehmel (Khenchela) où il a présidé un meeting devant des militants et des sympathisants de ce parti, M. Saïd a invité les citoyens à faire de ce rendez-vous électoral, une « fête algérienne » pour le choix d’hommes « compétents, aptes à prendre leurs responsabilités pour sortir le pays de toutes les crises ». Le président du PLJ a souhaité que les partis (à) soient « sincères » pour ce qui est des engagements exprimés dans leurs programmes, et ajouté que le peuple « doit leur donner une chance sans les juger d’avance ». Le programme du PLJ est « axé sur la réhabilitation des valeurs morales en premier lieu » car, selon l’intervenant, le pays « vit une crise de confiance » qui doit conduire les militants de son parti à « rejeter les comportements contraires à la morale, la médiocrité, le mépris et le clientélisme, afin de faire des élections une consultation transparente et démocratique ». A Chréa, dans la wilaya de Tébessa où il présidé une rencontre similaire dans l’après-midi, M. Mohamed Saïd a considéré que les législatives du 10 mai prochain « pourront constituer une issue pour le changement pacifique de la politique du pays ».
Le président du PLJ a précisé que les prochaines élections marquent « une étape décisive, non seulement pour le changement, mais aussi pour la préservation de la stabilité de la paix sociale, pour peu qu’elles se déroulent dans la transparence ». M. Mohamed Saïd s’est déclaré, par ailleurs, « contre l’instrumentalisation de l’islam à des fins partisanes ou politiques », affirmant que l’islam « appartient à toute la nation ».
Le président du PLJ a appelé, au terme de son discours, les citoyens et en particulier les jeunes, à une « participation massive aux législatives du 10 mai pour contribuer à l’édification d’une Algérie nouvelle, reposant sur l’équité et la justice sociale ».
Front El Moustakbal
90% des listes électorales élaborées au niveau de la base
Le président du Front El-Moustakbal (FM), M. Belaïd Abdelaziz, a souligné hier à Alger que 90% des listes électorales du parti avaient été élaborées au niveau de la base selon des critères clairs et précis. Les listes de candidats du FM aux élections législatives du 10 mai prochain ont été élaborées «en toute transparence», a précisé M. Belaïd lors d’une conférence de presse avant sa réunion avec les têtes de liste de son parti. Il a indiqué que les candidats de son parti ont été sélectionnés selon des critères précis, notamment la moralité, le niveau d’instruction et l’âge, précisant que leur moyenne d’âge est de 43 ans. Le FM, a-t-il souligné, entend s’engager dans ces échéances avec une «vision purement algérienne» et ambitionne de construire l’édifice démocratique national à travers sa participation aux législatives qui marqueront, a-t-il dit, un «nouveau départ pour l’action politique» en Algérie. Concernant la répartition des listes, M. Belaïd a fait savoir que sa formation politique avait veillé au respect du quota réservé aux femmes, précisant que le quota avait même été dépassé dans certaines wilayas comme Alger où la parité homme-femme a été observée dans l’élaboration des listes électorales. Le FM est présent dans 48 wilayas et trois régions à l’étranger, a-t-il ajouté. S’agissant du financement de la campagne électorale, le président du FM a précisé qu’il se fera par les militants du parti, assurant que ce sera une campagne «propre et réaliste». Quant à la position du parti à l’égard de la décision de la Commission nationale de surveillance des élections de geler ses activités en raison de la «non-satisfaction- des doléances soumises au ministère de l’Intérieur, M. Belaïd a appelé cette instance à ouvrir le débat avec l’Administration au lieu de recourir à chaque fois au gel de son activité qui est, a-t-il dit, de nature à affaiblir et à entraver sa principale mission. Les doléances de la commission concernent des aspects d’ordre tech- nique et non politique, a-t-il ajouté. Le Front El-Moustakbal fait partie des nouvelles formations politiques qui ont reçu leur agrément récemment en vertu des dispositions de la nouvelle loi organique relative aux partis politiques.