Les locataires des parkings publics sont en colère en raison des horaires de fermeture. Au-delà de 22 heures, personne n’a le droit de stationner dans ces lieux. Un embarras de plus en cette saison estivale.
Sept parkings publics sont implantés dans la capitale et plusieurs milliers d’automobilistes en sont devenus des locataires «fidèles».
Pour devenir un abonné dans ces lieux, vous devez payer la somme de 2 500DA/mois, parfois plus. Parmi ces locataires, les chauffeurs de taxi, contraints de parquer leur véhicule avant 22h, alors que la soirée vient à peine de commencer pour beaucoup d’Algérois. Donc, un manque à gagner. Cette situation a créé un embarras de taille, non seulement pour les chauffeurs de taxi mais également pour le reste des abonnés.
Au niveau de ces sept parkings publics on ferme à 22h. Ceux qui arrivent après, se verront refoulés avec leurs véhicules. Pourtant, durant la saison estivale beaucoup d’automobilistes aiment se balader le soir en famille et se rendre dans des lieux de détente. Cependant, la note affichée par les responsables de ces parkings privent ces derniers de toute sortie nocturne.
Cette période de vacances permet aux Algérois de savourer l’été, passer de bons moments en prenant des glaces en famille à Staouéli ou ailleurs et se promener dans les rues d’Alger. La décision prise par les responsables des parkings publics a déçu les Algérois. C’est le cas des parkings publics de Tafourah ou du Champ des manœuvres. Ici, les locataires n’ont d’autre choix que de garer leurs véhicules avant 22h, au plus tard.
PARKINGS PRIVÉS, LES «MAÎTRES» DES RUES D’ALGER
Différents des parkings publics, ceux privés travaillent 24h/24, ce qui permet aux automobilistes algérois de stationner leurs véhicules à n’importe quel moment de la soirée. Toutefois, les jeunes qui exercent, parfois sans autorisation de l’APC, exigent des automobilistes le paiement d’une somme faramineuse pour pouvoir stationner leurs véhicules à une heure tardive.
Ce qui étonne, c’est que ces nouveaux «maîtres» des rues d’Alger travaillent sans badge ni même un papier leur consacrant le droit d’exercer ce métier. Par ailleurs, selon une source proche de la wilaya d’Alger, aujourd’hui plus de 3 000 parkings privés existent dans la capitale.
Il s’agit là d’un chiffre provisoire puisque chaque jour de nouveaux parkings «sauvages» poussent comme des champignons à travers les quartiers d’Alger. Au début des années 2000 le phénomène avait commencé à prendre des ailes, avec l’apparition des parkings contrôlés par de jeunes résidant dans les banlieues algéroises.
A cette époque, les jeunes exerçant dans ces parkings exigeaient le prix de 10 et 20 DA à chaque automobiliste désirant stationner quelques heures ou pour la journée. Aujourd’hui, les mêmes personnes qui contrôlent ces lieux exigent la somme de 50 DA aux propriétaires des véhicules qui ne sont autres que leurs voisins.
Quelle est la solution à ce problème ? Ni l’APC ni la wilaya n’ont pu mettre fin à ce phénomène, même face à la colère des automobilistes. Tout comme le marché informel, les parkings privés posent un sérieux problème à l’Etat, qui semble passif devant la gravité de la situation.
Sofiane Abi