Les parents d’élèves face au spectre de l’année blanche, «Le président de la République doit intervenir»

Les parents d’élèves face au spectre de l’année blanche, «Le président de la République doit intervenir»

Les associations des parents d’élèves interpellent les pouvoirs publics afin d’intervenir dans les plus brefs délais pour mettre fin à la crise qui secoue le secteur de l’éducation et sauver les élèves du spectre de l’année blanche.

Dans une déclaration faite hier au Jeune Indépendant, le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPE), M. Hadj Mohammed Delalou, a précisé que les «syndicats grévistes n’ont plus aucun motif de poursuivre leur mouvement de protestation après toutes les garanties données par le gouvernement sur leurs revendications».



Cette fédération reste très inquiète sur ces mouvements de grève qui paralysent l’ensemble des établissements scolaires avec des effets néfastes sur les conditions de préparation aux examens du BEM et du baccalauréat.

Selon le président de la FNAPE, le pire est à craindre «puisque les enfants refusent de rejoindre leur école et se mettent en grève». Une attitude qu’il explique par les longs débrayages depuis le début de l’année scolaire.

M. Delalou a rappelé toutes les dispositions prises par le gouvernement dans ce sens, décrivant ces garanties comme «un acquis historique».

Il a ajouté que le gouvernement avait démontré sa «bonne volonté» pour accéder aux requêtes des enseignants citant les documents et correspondances officielles qui sont, a-t-il souligné, autant de «preuves irréfutables» de cette bonne volonté.

Le président de la Fédération a par ailleurs affirmé que «tous les problèmes peuvent être réglés par un dialogue constructif».

M. Delalou a déclaré qu’«une réunion regroupant la majorité des associations du pays se tiendra dans les prochains jours, afin de prendre des décisions radicales pour éviter l’année blanche».

De son côté, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves (UNAPE), M. Khaled Ahmed, joint hier par téléphone, a déclaré : «On est très inquiet pour l’avenir de nos enfants, en particulier ceux qui sont en classes d’examen.» Il réclame l’intervention urgente du président de la République afin de mettre fin à cette crise.

Et d’ajouter : «Malgré le fait que les revendications des enseignements sont légitimes, elles ne doivent pas porter atteinte à nos enfants.»

«Nous redoutons que cette grève pénalise notre progéniture, nous commençons vraiment à nous inquiéter devant la tournure que prennent les événements, surtout que nous sommes aux portes des examens», indique Khaled Ahmed, soulignant que seul «un dialogue constructif» pourrait apporter des solutions concrètes.

L’UNAPE a initié une réunion pour hier soir, avec les trois syndicats, à savoir le CLA, le CNAPEST et l’UNPEF, afin de trouver une issue à cette crise.

Sur le terrain et lors d’une virée effectuée hier dans certains établissements de la capitale, nous avons constaté la paralysie presque totale des écoles, tous paliers confondus.

Les quelques élèves rencontrés devant leur établissement montrent des signes d’inquiétude. Ils sont unanimes à dire qu’ils sont contre une année blanche.

Mohammed Zerrouki