Les parents d’élèves à bout de patience ne comptent pas rester les bras croisés face à la grève du CNAPESTE

Les parents d’élèves à bout de patience ne comptent pas rester les bras croisés face à la grève du CNAPESTE

Les parents d’élèves, qui tablaient sur un hypothétique sens de la responsabilité des syndicats de l’éducation sont aujourd’hui arrivés au bout de leur patience. Avec la décision du CNAPESTE de poursuivre sa grève illimitée dans les lycées, alors que l’examen du bac c’est dans un peu plus de deux mois, ils décident de changer de braquet pour passer à l’offensive. « Nous sommes déçus par la décision du CNAPESTE de poursuivre sa grève, alors qu’on s’attendait au contraire après les déclarations rassurantes de son coordinateur national » a déploré vendredi Ali Aichoune, membre du bureau de la fédération des parents d’Alger.

« Nous allons nous concerter à partir de dimanche et nous allons, prendre des décisions fortes pour défendre le droit à la scolarité de nos enfants, ça suffit, la grève a trop duré », s’insurge notre interlocuteur. Quel type d’action ? Tout se discutera, mais éventuellement la saisine de la Justice, indique Ali Aichoune.

Ce dernier, qui précise parler en son nom, compte proposer aussi des rassemblements des parents d’élèves devant les lycées. « Chaque année, c’est la même chose, c’est des centaines d’heures de cours qui sont ratées, observe t-il. Les syndicats n’ont qu’à trouver d’autres moyens pour faire valoir leurs revendications, y’en a marre de prendre en otages nos enfants ».

Ali Aichoune ne mâche pas également ses mots pour dénoncer une certaine engeance d’enseignants qui profite de la situation pour se faire de l’argent. « Ils se déclarent en grève au lycée et après ils font du rabattage des éléves pour leur proposer des cours particuliers chez eux dans des caves , des hangars qui ne répondent à aucune norme pédagogique et encore moins de sécurité ».

Selon lui, « un enseignant en grève est tenu de rester sur son lieu de travail pendant ses heures, il n’a pas légalement ni moralement le droit de fuir, je dis bien fuir, le lycée pour donner des cours à ses élèves à 1000 dinars l’heure ». Pour notre interlocuteur, la situation a atteint « un degré de pourrissement qui peut dégénérer ». Il n’est pas tendre non plus avec le ministère qu’il accuse de « manœuvrer » de « ne plus inspirer confiance ».

M. Aichoune ne fait pas pour autant le procès de Mme Benghébrit qui est selon lui « une compétence, une femme quica une vision d’avenir, mais sa présence au Ministère de l’éducation dérange bien des cercles qui actionnent à distance leur relais dans le syndicat ».