Les paramédicaux à Ould abbès :«Nous ne reculerons pas»

Les paramédicaux à Ould abbès :«Nous ne reculerons pas»
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Les personnels paramédicaux des différentes structures de santé de la capitale se sont donné rendez- vous, hier matin, à l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, pour crier leur ras-le-bol et demander, pour la énième fois, la promulgation de leur statut.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les paramédicaux ne décolèrent toujours pas. Leur mouvement de protestation, entamé depuis le 8 février dernier, ne s’essouffle pas. Ils restent mobilisés autour de leur plate-forme de revendications axées essentiellement sur l’introduction du système LMD et la classification à la 11.

D’ailleurs, ils comptent ne pas reculer jusqu’à ce que la tutelle réponde à leurs préoccupations. Les services médicaux sont toujours paralysés, au grand dam des malades, obligés de revenir «un autre jour». Rabiaâ, 56 ans, ordonnance à la main, était en train d’attendre, le surveillant médical pour lui délivrer un document.

En vain. «Je suis en grève, revenez plus tard», lui a-t-il signifié. Résignée, elle baisse les bras, obligée de rentrer chez elle à Sétif sans ce document. Seules les urgentes sont prises en charge, nous dit-on au service des urgences générales. Hier matin, c’était au tour des paramédicaux des hôpitaux de Bab El Oued, Parnet, Birtraria et autres de rejoindre leurs collègues au CHU Mustapha. Ils se sont retrouvés pour un rassemblement dans la grande cour de cet hôpital. Ils ont ensuite marché pendant plus d’une heure à l’intérieur de l’établissement, scandant des slogans tels que «le statut», «la santé est malade», «Ould Abbès dégage», «grève illimitée». Ces protestataires dénoncent le mutisme qu’observe le ministre de la Santé à leur égard. «Il nous méprise. Cela fait plusieurs jours que des malades attendent d’être pris en charge et le ministre ne s’en soucie guère», regrettent-ils.

Le ministre de la Santé a déclaré, vendredi dernier, que trois décrets portant sur les revendications du corps paramédical seront soumis, incessamment, au secrétariat général du gouvernement, une fois validés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et la direction générale de la Fonction publique. Il avait également annoncé la tenue d’une rencontre avec le SAP, pour hier. M. Gachi, représentant des paramédicaux, a, de son côté, rejeté toutes ces déclarations. «Le ministre ne nous a pas contactés, nous avons pris connaissance de cette réunion à travers la presse», a-t-il indiqué.

S. A.