La polémique s’installe et aucune alerte n’est donnée en Algérie
En Algérie, les producteurs continuent d’importer les parabènes. Aucune étude n’a été engagée pour le moment et 80% des produits concernés sont importés et envahissent même nos marchés.
Faut-il interdire l’utilisation des parabènes dans l’industrie pharmaceutique suite à ses effets cancérogènes ? La polémique s’installe au niveau des producteurs suite à l’alerte donnée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui a engagé une étude toxicologique dont les résultats ne seront connus qu’au mois de novembre 2011.
Il y a exactement 1096 spécialités pharmacuetiques qui utilisent ce conservateur sous différentes formes. En Algérie, les producteurs continuent d’importer les parabènes. Aucune étude n’a été engagée pour le moment et 80% des produits concernés sont importés et envahissent même nos marchés.
Il s’agit entre autres de nombreux cosmétiques pour bébé, des crèmes comme la Biafine, de nombreux sirops contre la toux (Clarix, Codotussyl, Drill, Hexapneumine, Humex, Pectosan, Rhinathiol) ; des pansements gastriques (Maalox, Gaviscon) ; des traitements des troubles du transit intestinal (Motilium) ou des nausées et vomissements (Primpéran) ;
les formes en suspension buvable de médicaments cardiovasculaires (Cozaar, Vastarel) ou antibiotiques (Josacine, Zinnat) ; des médicaments contre la douleur et la fièvre (formes génériques d’ibuprofène et de paracétamol) ; les traitements de l’asthénie (Sargenor), sans oublier les formes génériques de ces médicaments.
L’information, rapportée par le quotidien français Le Monde sur l’utilisation de façon très courante de ces conservateurs dont la toxicité et les effets cancérogènes font l’objet de débats scientifiques, n’a pas incité les autorités algériennes à prendre des mesures, sinon informer ou rassurer les Algériens sur ces produits qu’ils utilisent de manière régulière, notamment les sirops et les médicaments contre la douleur et la fièvre.
Par Ilhem Tir
