Le peuple palestinien a commémoré, hier, le 37e anniversaire de la Journée de la Terre “Youm el-Ardh”, en organisant plusieurs manifestations, notamment en Cisjordanie et dans la ville d’El-Qods occupée.
Cette célébration vient afin de dénoncer la politique d’agression et de peuplement, exercée par Israël à l’égard des Palestiniens, sous le silence de la communauté internationale qui se limite à condamner ces crimes sans prendre de mesures sérieuses à l’égard de l’agresseur. De même pour la Ligue arabe qui n’arrive toujours pas à prendre une décision claire et précise à l’égard de l’occupation israélienne.
Le 30 mars 1976, des dizaines de Palestiniens, civils et paysans, ont été tués par les forces de l’occupation, alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre la confiscation de leur terre par l’administration israélienne. Et depuis, pour rendre hommage à ces victimes, pour montrer l’attachement des Palestiniens à leur terre, ceux-ci commémorent chaque année cette répression sanglante. Cette année encore, la célébration du «la Journée de la Terre» vient sous la répression israélienne. En effet, 24 heures avant la célébration, de violents heurts se sont produits en Cisjordanie. À noter également que l’État sioniste a déployé plusieurs milliers de policiers, voire même de soldats, afin d’«empêcher le désordre». Mais de quel droit peut-il réprimer des citoyens ne portant pas la nationalité israélienne? L’armée ne doit-elle pas appliquer son pouvoir que sur les Israéliens? En effet, seul, l’État palestinien peut prendre des mesures sécuritaires, envers les Palestiniens. De plus, des colons juifs ont déraciné, vendredi dernier à l’aube, plus de 200 oliviers des terres palestiniennes, dans la ville de Beit Lahm, au Sud de la Cisjordanie occupée, tout en écrivant des slogans racistes, appelant à lancer une révolte de pierres anti-Palestiniens. C’est un moyen de provocation. Surtout que l’olivier est synonyme de richesse, chez les Palestiniens. Les médias internationaux, ont affirmé que la célébration de «la Journée de la Terre» cette année n’est pas passée en paix. En effet, des affrontements ont eu lieu à Kandilia. L’armée sioniste a tiré des grenades assourdissantes à l’encontre des manifestants pacifiques. Notamment à Ghaza, où l’armé sioniste a ouvert le feu sur les manifestants sur les frontières égyptiennes, à Rafah. De plus, les autorités d’occupation ont limité l’accès à l’esplanade des mosquées aux Palestiniens, âgés de plus de 50 ans, et détenteurs d’une carte d’identité de résidence, délivrée par Israël. Désormais, Israël se mêle même des prières. Et les pays, qui appellent à la démocratie, la soutiennent ! En oubliant que la liberté du culte est un droit de toute personne majeure, quelle que soit sa race. La Journée de la Terre n’est pas une date palestinienne, seulement. C’est tout le Proche-Orient qui fête cette Journée : l’Égypte, le Liban, et la Syrie. 37 ans après les évènements sanglants, de nombreuses terres sont confisquées, des colonies construites, tous les jours sur les terres palestiniennes, et ce, malgré les décisions de l’Onu ; les Palestiniens perdent d’un jour à l’autre plus de biens, devant l’indifférence de la communauté internationale. Mais les dépassements de l’État sioniste sont quotidiens, pas seulement le Jour de la Terre.