– Le taux d’utilisation des modes de paiement électroniques en Algérie ne dépasse pas les 10%, a indiqué lundi à Alger le Gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), M. Mohamed Laksaci, soulignant que l’institut d’émission encourage le recours à ces nouveaux modes.
Intervenant devant l’Assemblée populaire nationale (APN) en réponse aux questions et préoccupations des députés sur le rapport de la (BA) quant à la situation économique et monétaire de l’Algérie en 2010 et au premier semestre 2011, M. Laksaci a expliqué que »le mode de paiement en Algérie a été modernisé », mais son taux d’utilisation »ne dépasse pas les 10% », malgré les efforts déployés dans ce sens. »C’est ainsi, a-t-il dit, que les infrastructures, composées notamment
des distributeurs automatiques de billets (DAB) et des guichets automatiques de billets (GAB) installées au niveau du réseau bancaire national, ont été mises en place depuis 2006 ».
»Nous avons un système de paiement moderne, sécurisé et important », a-t-il fait valoir, relevant la confiance croissante des opérateurs économiques et des ménages dans le système bancaire algérien.
Pour le gouverneur de la BA, la part de l’utilisation des modes de paiement classiques »demeure élevée, ce qui reflète une forte tendance » des consommateurs à recourir aux billets de banques dans le règlements des achats. Pour remédier à cette situation, suggère M. Laksaci, il faut »des efforts soutenus de la part de toutes les parties concernées, telles que les banques, les commerçants et les opérateurs économiques mais aussi les consommateurs ».
Le gouverneur de la BA, qui s’est exprimé également sur le problème du marché parallèle des devises, soulevé par un grand nombre de députés lors des débats, a rappelé que la législation permets depuis 1996 l’ouverture de bureaux de changes par des opérateurs privés.