Quelque 15 millions d’électeurs ougandais sont appelés aux urnes jeudi pour des élections générales (présidentielles, législatives et locales) dans ce pays dirigé depuis 30 ans par le président Yoweri Museveni, candidat à sa succession.
Les citoyens inscrits sur les listes électorales sont appelés à voter dans les 28000 bureaux de vote repartis à travers le territoire ougandais pour élire leur futur président, parmi les huit candidats en lice.
Outre le Président sortant Yoweri Museveni, âgé de 71 ans, en course pour briguer un cinquième mandat de cinq ans, sept autres candidats, dont l’opposant Kizza Besigye et l’ex-Premier ministre Amama Mbabazi sont, selon des observateurs, des rivaux potentiels pour Museveni.
Malgré de longues tractations, l’opposition a échoué à s’accorder sur une candidature unique. Elle espère tout de même pousser Museveni – auquel les sondages donnent une victoire au premier tour avec 51% des voix – à un second tour.
M. Museveni s’est dit prêt à renoncer au pouvoir s’il perd l’élection, conforté par sa popularité en province et la machine électorale de son parti face à une opposition en ordre dispersé en font une nouvelle fois le favori du scrutin.
Des violences à la veille des élections
Au moins une personne a été tuée lundi à Kampala lorsque la police a dispersé sans ménagement des militants du Forum pour le changement démocratique (FDC) de M. Besigye, qui tentaient de tenir un rassemblement dans le centre-ville de la capitale.
Selon la police, 19 personnes dont une policière ont été blessées dans ces affrontements et 22 personnes ont été arrêtées.
La campagne électorale sera officiellement close mardi à minuit et aucune activité politique ne sera autorisée mercredi.
Le département d’Etat américain a souligné lundi la nécessité d’organiser « un processus électoral apaisé, transparent et crédible », appelant les parties à éviter « toute provocation ou rhétorique susceptible de faire monter la tension ».