Les organisations et les associations patronales ont mis à profit la tenue de la tripartite (Gouvernement-syndicat-patronat), dimanche à Alger, pour exprimer leurs revendications axées sur la promotion de l’outil national de production et l’encouragement aux entreprises locales.
« Notre conviction est qu’il ne peut y avoir de croissance et de progrès que par la promotion de la production nationale et l’encouragement d’une entreprise nationale efficace », a souligné Ali Slimani, le président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP).
L’UNEP indique que le pacte économique et social a pour objectif « l’assainissement de l’environnement des activités des entreprises afin qu’elles deviennent effectivement le moteur de la croissance et la source de créations de richesse ».
Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), a indiqué qu’il faut sortir du statu quo actuel dans lequel se trouve le système économique de l’Algérie en mettant fin à l’ère de la rente.
Rahim Abdelwahab, président de l’Union nationale des investisseurs (UNI) a indiqué, pour sa part, que la Coordination des organisations patronales a assisté aux travaux des groupes de travail pour traduire le consensus des différents partenaires afin de poursuivre le dialogue et la concertation.
Mouloud Kheloufi, président de l’Association générale des entreprises algériennes (AGEA), s’est dit, se don côté, satisfait des rapports des commissions qui ont analysé la situation économique avec l’apport des associations patronales. Ces rapports conduiront à la revalorisation de l’entreprise algérienne et de l’entrepreneur algérien, estime-t-il.
Quant à Abdelmadjid Denouni, président de l’Union nationale des entreprises du bâtiment (UNEB), a indiqué que les commissions ont proposé des solutions adéquates qu’il espère voir adoptées par le gouvernement. Selon lui, le pacte national économique et social constitue la feuille de routes pour les partenaires mais qu’il faut des rencontres afin de procéder à son évaluation. « La concertation et le dialogue nous permettront de développer notre pays », ajoute-t-il.
« Pour les entreprises du BTPH, nous lançons un appel pour établir des partenariats public-privé pour développer un outil national de réalisation » pour limiter l’intervention des entreprises étrangères.
Concernant l’amélioration de la production industrielle nationale, il estime qu’il faut d’abord commencer par l’amélioration du climat des affaires, tout en appelant à la simplification des différentes formules de logement comme le logement public aidé (LPA) en développant le foncier. La classe moyenne a la possibilité de construire son logement à travers la promotion immobilière.
Il indique que de 90.000 logements avaient été construits par la promotion immobilière privée au milieu des années 1990, contre 12.000 unités actuellement « à cause des blocages de la loi » sur la promotion immobilière, selon lui.
Salah Souilah, SG de l’Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé, pour sa part, à l’effacement des dettes des commerçants qui ont subi des pertes lors de la décennie noire.
« Il faut simplifier les procédures fiscales pour les investisseurs y compris pour les commerçants » a-t-il insisté, en relevant qu’en raison du taux d’intérêt bancaire (7%) les boulangers n’ont pas pu s’équiper en groupes électrogènes, dans le cadre d’une opération pour laquelle 3 milliards de Da ont été affectés par la BADR.