Les Oranais semblent désorientés,Logements LPA : le flou total

Les Oranais semblent désorientés,Logements LPA : le flou total
les-oranais-semblent-desorienteslogements-lpa-le-flou-total.jpg

La grande opération de lutte contre la crise du logement a été bel et bien lancée par le wali d’Oran et ce, après la remise des décisions des projets de logements LPA ainsi que ceux de promotion immobilière.

Le premier responsable de la wilaya, lors de son discours aux investisseurs qui ont été choisis pour ce défi, a beaucoup insisté sur le professionnalisme dans cette mission, accordant ainsi la durée d’un an pour achever tous les logements LPA, c’est-à-dire qu’en mai 2013, ces milliers d’unités seront prêtes à être livrées.

Les Oranais, une fois l’information ayant fait le tour, ont voulu tous saisir l’occasion et postuler à ces logements LPA, à partir du moment où ce programme est vraiment à la portée de beaucoup d’entre eux, des logements F3 à Belgaïd estimés à 280 millions de centimes, plus de 50 millions comme premier versement, une somme de 70 millions comme aide de l’état, ainsi que des facilités de payement, le rêve absolu, pour des milliers d’Oranais qui sont à la recherche d’un toit en vain.

Mais les programmes sont là et il ne reste désormais que les procédures à faire pour faire partie des heureux bénéficiaires de ce programme.

UN FLOU TOTAL

Sur le terrain, l’ultimatum d’un an pour l’achèvement de ces milliers de logements, risque de ne pas se concrétiser, puisque plus de 3 mois après que les sociétés chargées de bâtir les logements LPA ont été connues, la liste des citoyens bénéficiaires n’a toujours pas été dévoilée par l’office de la promotion et la gestion immobilière (OPGI).

Nous avons donc décidé d’aller voir les promoteurs et ce, afin de savoir si les listes des bénéficiaires étaient bien en leur possession, sauf qu’après 2 semaines de vaet- vient, pas de nouvelles sur cette fameuse liste et les promoteurs ont même déclaré que la situation ne dépendait pas d’eux et l’OPGI était la seule habilitée à se charger de ce dossier.

Au niveau de la direction de l’OPGI, se trouvant place Boudali Hasni, ex-Kléber, on nous a déclaré que rien n’était encore fait et que l’établissement des listes devra attendre au moins la fin du mois en cours.

Ce programme LPA ne cesse donc de susciter des interrogations chez les Oranais qui ne savent plus à qui s’adresser et chacun y va comme il peut. Une dame rencontrée près du siège de l’OPGI à Sidi El Houari dira à ce propos: «Croyez-moi, je suis presque toujours ici et je veux juste connaître les procédures à suivre pour pouvoir accéder à ce programme.

Je ne comprends pas ce qui se passe, ni comment ils vont procéder pour élaborer cette liste, alors que des centaines de milliers ont postulé à ce programme.» Justement et selon des échos qui nous sont arrivés, le système d’élaboration des listes devra se faire selon un logiciel spécial et après le tri des demandes de postulants n’ayant pas des biens à leurs noms. Rappelons que c’est via ce même système que les sociétés chargées des travaux à Belgaïd ont été choisies.

Le salaire du prétendant, selon les mêmes sources, doit dépasser les 2,2 millions de centimes, avec à la clé les 6 dernières fiches de paie, ainsi que le relevé des émoluments. Reste le problème des personnes qui ne résident pas dans la daïra d’Oran et qui seront vraisemblablement écartés des listes, puisqu’une nouvelle loi interdit à ces derniers de faire partie du programme réservé à la daïra d’Oran.

Cette même loi leur permet tout de même de déposer leurs dossiers au niveau de leurs daïras respectives. Les listes des heureux bénéficiaires vont être communiquées aux promoteurs respectifs qui vont, à leur tour, prendre contact avec les citoyens et ce, afin de compléter leurs dossiers. Entre temps, on apprendra que ces mêmes citoyens ne connaissent pas les sociétés choisies pour la réalisation de ce programme.

Concernant la promotion immobilière, on saura que les assiettes allant abriter ces logements ont déjà été attribuées, sauf que ces derniers sont plus chers que ceux du LPA, mais la seule différence demeure dans la transaction, vu que celleci se fait directement entre le citoyen et le promoteur. En attendant des améliorations, la situation reste floue, du moins pour un début d’opération qualifiée comme un grand défi pour la wilaya d’Oran.

M. Ali