Deux réunions interministérielles autour du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont été organisées ces derniers jours pour débattre des mesures à prendre pour faire face à la chute des prix pétroliers. La perspective d’une loi de finance complémentaire parait s’imposer avec pour objectif de contenir les dépenses de fonctionnement et le renoncement à des projets inscrits dans le budget équipement dont la consommation ne dépasse pas en général les 50%.
Selon Echourouk, dans le cas d’un scénario de chute persistante des recettes pétrolières, des projets de Tramway dans un certain nombre de wilayas pourraient passer à la trappe ainsi que l’autoroute des haut-plateaux. Et dans le cas du maintien de ce projet, il faudra lui trouver des modalités de financement différentes de celle de l’autoroute est-ouest.
Le gouvernement, affirme Echourouk, a décidé de traquer avec plus de vigueur l’évasion fiscale et envisage la possibilité de « réduire les salaires des hauts-responsables ». Même si l’incidence économique d’une telle mesure est ultra-marginale, le gouvernement estime qu’une baisse des salaires des ministres, des walis et des haut-fonctionnaires a une « dimension morale ». Mais une telle mesure doit être décidée par le Président de la République.
El-Khabar évoque également des mesures de « rationalisation des dépenses » qui ne vont pas toucher le budget de fonctionnement et les transferts sociaux. En matière d’équipement, des arbitrages vont être fait de sorte à ne pas toucher des projets stratégiques structurant tout en reportant ou en annulant d’autres.
Le gouvernement estime que le recours aux Fonds de régulation est suffisant pour couvrir les dépenses sur le court et moyen terme mais n’exclut plus de prendre des mesures pour dégager des recettes en des hydrocarbures. Plus de taxes et aussi une action plus vigoureuse pour faire entrer le secteur informel dans la légalité… Un vaste programme…