Les opérateurs économiques se plaignent du CREDOC et des banques publiques

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Deux rapports soumis au Premier ministre mercredi

La première réunion de la commission chargée d’élaborer des propositions sur le volet relatif à l’amélioration de la relation entre les opérateurs économiques et les banques publiques a eu lieu jeudi dernier. Le deuxième rapport porte sur le crédit documentaire.

Les opérateurs économiques, représentés dans les cinq organisations patronales signataires du pacte économique et social, n’ont pas été satisfaits des conclusions du rapport qui a été élaboré et lu lors de cette réunion. Ils n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement et à dénoncer le contenu de ce rapport, «qui a besoin d’être rectifié et revu de bout en bout».

Les membres ayant pris part à cette réunion estiment que «la réunion ne s’est pas déroulée comme prévu et surtout comme attendu par les différents participants dans la mesure où les propositions faites par les différentes organisations patronales n’ont pas été incluses dans ce document».

Une attitude qui signifie, pour eux, une marginalisation totale et un manque de considération des préoccupations des partenaires sociaux.

Demandant des explications sur l’ignorance catégorique des propositions du patronat, les rédacteurs du rapport ont fait comprendre que «ces organisations n’ont pas remis leurs propositions dans les délais fixés. Elles ont accusé un retard, ce qui a empêché cette commission de prendre connaissance des documents qui devaient être remis par le patronat», nous ont affirmé des sources.

Une explication qui a été doublement dénoncée par les présents à cette réunion, lesquels ont démenti l’existence d’un quelconque retard dans la remise des propositions. Ils affirment que la réunion devait se dérouler le 25 janvier dernier et a été reportée en raison d’une surcharge du calendrier des membres de cette commission, notamment les cadres du ministère des Finances.

«On devait débattre des idées et examiner les propositions avant de passer à la rédaction de ce rapport. Ça n’a pas été le cas. Nous avons été surpris d’assister à la lecture d’un rapport que nous n’avons pas du tout reconnu. Il ne reflète pas nos aspirations», soulignent-ils.

Les propositions du patronat ignorées

C’est ainsi que ce document de synthèse a été rejeté par tous les participants, qui ont réclamé sa révision dans le fond et la forme. Ils ont affirmé n’avoir pas été destinataires de ce document avant la tenue de cette réunion pour apporter les rectificatifs qui s’imposent.

Les opérateurs économiques, faut-il le rappeler, ont insisté sur la nécessité de faire une deuxième lecture à la dette des PME algériennes en opérant un contrôle sur les taux d’intérêt pratiqué par les banques commerciales. Ils réclament la révision de la politique de l’Etat envers ce secteur en incluant plus de souplesse dans les mesures prises à leur égard, comme cela est constaté partout dans le monde, notamment aux USA et en France.

Ceci s’ajoute à la mise en place d’une véritable politique de mise à niveau de ces entités économiques. La consolidation du rôle de la PME nationale dans l’édification d’une économie forte et basée sur l’investissement local doit, selon ces mêmes opérateurs, donner à la petite et moyenne entreprise sa véritable dimension d’opérateur économique. Cela ne peut se faire qu’à travers l’implication de ces PME dans les programmes de développement.

Les mêmes impressions ont été récoltées à la clôture du premier atelier sur les facilitations du crédit documentaire où les opérateurs n’ont pas affiché un grand optimisme sur les facilitations qui seront accordées aux producteurs nationaux.

Une dernière réunion est prévue mercredi prochain au siège de la chefferie du gouvernement. Il sera question de remettre les deux rapports finaux au Premier ministre en vue de présenter les conclusions dans la prochaine tripartite qui aura lieu le 31 mars prochain.

N. B.