Les oncologues avertissent contre les thérapies parallèles: “Nous avons perdu des patients pratiquement guéris”

Les oncologues avertissent contre les thérapies parallèles: “Nous avons perdu des patients pratiquement guéris”

Les oncologues et les hématologues, qui ont participé au Sommet de l’oncologie organisé les 29 et 30 septembre à Alger, ont abordé la gravité d’un phénomène qui prolifère en Algérie : la multiplication des endroits, souvent aux abords des hôpitaux, dans lesquels sont pratiquées les thérapies parallèles. “Nous avons perdu des patients, qui étaient pratiquement guéris du cancer dont ils souffraient. Ils sont décédés quelques semaines après la consommation d’herbes vendues librement”, a affirmé Pr Abad, chef du service hématologie au CHU de Blida.

Pr Bouzid, président de la Société algérienne d’oncologie médicale (SAOM), a pointé du doigt la propension à faire croire que l’urine de chamelle a des vertus qui guérissent de toutes les maladies. “C’est faux. Les substances données par les pratiquants de la médecine parallèle provoquent de l’insuffisance rénale et hépatique entre autres”, a-t-il averti. Il y a environ une année, deux scandales liés au médicament Rahmet Rabi qui traiterait le diabète, et la clinique de roqia de Belahmer, ont fait réagir les autorités sanitaires, qui ont interdit la commercialisation du produit cité et fermé la clinique. Une chasse aux herboristes a été aussi entreprise.

La pression a baissé néanmoins au fil du temps, jusqu’au relâchement total. Le phénomène a aussitôt repris ses droits.