MOSTAGANEM- Des académiciens et artistes plasticiens algériens ont estimé, jeudi à Mostaganem, que les oeuvres de Mohamed Khedda, un des fondateurs de l’art plastique contemporain, font ressentir l’histoire algérienne profonde dans la toile.
Animant une communication dans le cadre d’une journée d’étude en commémoration du 25ème anniversaire de la mort de Mohamed Khedda, le professeur Benamar Mediène de l’université d’Oran et d’Aix en Provence a mis en relief les caractéristiques des oeuvres du défunt « qui ont contribué de façon exemplaire à la transmission des faits de l’histoire nationale par les formes et les couleurs dans les toiles ».
« L’Algérie a hérité, de Khedda, des oeuvres retraçant son histoire, ses gloires, ses combats et résistance pour la libération nationale et donnant également un reflet artistique de son patrimoine et sa culture multiple », a-t-il souligné dans sa communication intitulée « Mohamed Khedda: figures de l’imaginaire ».
Le conférencier a affirmé aussi la capacité de Khedda d’imprégner la réalité à l’imaginaire, déclarant que « l’imaginaire de cet artiste lui a permis aussi de poétiser ses oeuvres qui suscitent des lectures poétiques et artistiques ».
De son coté, l’enseignant de l’université de Mostaganem et artiste peintre, Saïd Debladji a évoqué le grand exploit de Khedda dans le patrimoine national, notamment la lettre arabe et les richesses nationales telles que le Tassili, tout en cherchant à donner des visions nouvelles et différentes sur ce patrimoine.
Il a jouté que les oeuvres de l’artiste influence toujours la scène de l’art, notant que les chercheurs académiciens devront travailler d’avantage pour étudier ces oeuvres et les exploiter dans le développement de l’art.
L’artiste peintre Mohamed Oulhaci a mis en exergue, quant à lui, la qualité des oeuvres de Khedda et leur rayonnement sur la croissance de l’art actuellement, soutenant que le défunt artiste était d’une grande technicité de l’art, notamment dans la gravure.
Il a appelé, à l’occasion, à soutenir des jeunes talents plasticiens algériens, tout en déplorant l’insuffisance des galeries d’exposition des arts dans les villes du pays, tenant compte que ces structures font partie d’un contexte encourageant du développement de l’art en question.
Le directeur de la culture de Mostaganem a fait savoir, de son côté, que la tenue de cette journée d’étude constitue une occasion pour débattre l’actualité de cet art et chercher les moyens pour le hisser vers de grandes perspectives.
Organisée à l’initiative de la faculté des lettres Arabe et des arts de l’université de Mostaganem « Abdelhamid Ibn Badis », cette journée d’étude a été marquée par la participation de chercheurs de l’université de Mostaganem et d’artistes peintres de la wilaya, lieu de naissance de l’artiste Khedda.