Les observateurs avaient tiré la sonnette d’arlame La faillite permanente du «Cheikh»

Les observateurs avaient tiré la sonnette d’arlame La faillite permanente du «Cheikh»

L’équipe nationale ne fait plus rêver ses supporters, ses échecs s’enchaînent sans que personne bouge le petit doigt. Par la faute d’un entraîneur peu imaginatif et très limité tactiquement, la faillite de l’équipe est permanente.

Depuis l’exploit ivoirien en quarts de la finale de la CAN 2010 en Angola, les coéquipiers du décevant Karim Ziani n’arrivent pas à se hisser à la hauteur des aspirations des millions d’Algériens. Succession de défaites, tantôt sur des scores lourds (Egypte, Malawi, Serbie et Irlande), qui nous rappellent les années fades de cette équipe nationale incapable de se qualifier en CAN.

La défaite subie le 11 août au stade du 5 Juillet face aux Panthères gabonaises (1-2) et le nul concédé, ce vendredi à Blida, devant les modestes Taifa Stars tanzaniens (111e au classement mondial de la FIFA) constituent la goutte qui a fait déborder le vase. Saâdane ne pourra plus tenir à son «lucratif poste» qu’il a su, un certain temps, garder contre vents et marées. Le sélectionneur algérien est décrié par tout le monde, y compris par le public blidéen qui vient finalement de le lâcher.

D’autant plus qu’il a confirmé ses limites devant des Tanzaniens venus à Blida avec la seule ambition de limiter les dégâts. Outre ses choix tactiques, du reste très décriés, Saâdane a opté, tel un novice, pour un effectif dont la majorité des joueurs qui le composent est en méforme ou en manque flagrant de compétition.

A voir un Ziani, égaré sur la surface de jeu, un Yebda très loin de son niveau, un Halliche incapable de suivre le rythme, un M’bolhi perdant beaucoup de son assurance, un Belhadj en perte de savoir-faire, l’Algérie n’était pas prête pour ce rendez-vous.

Saâdane l’a, certes, envisagé, mais n’a rien fait, par contre, pour y remédier. Est-il logique de faire appel à des joueurs blessés pour une rencontre de cette importance. Halliche et Matmour, blessés, ne devaient pas être là. Saâdane leur a cependant fait appel, ce qui remettra une nouvelle fois en cause sa gestion du groupe.

Pourquoi Matmour a été convoqué, alors qu’il était certain de ne pas pouvoir jouer le match ? Pourquoi Halliche a été aligné d’entrée au moment où il souffrait de blessure ? Autant de questions auxquelles Rabah Saâdane n’a pas daigné fournir d’explications.

En fait, il est incapable de les expliquer. Acculé par les questions pertinentes des journalistes, Saâdane répond : «Venez prendre ma place.» Pitoyable comme réaction.

S’y ajoutera cette énigmatique convocation du joueur de Charleroi, Mohamed Chakouri. N’ayant plus disputé le moindre match depuis plus de deux mois, Chakouri est convoqué en EN sans qu’il soit exploité. Saâdane l’a envoyé suivre le match dans les tribunes. Le constat est désormais approuvé : Saâdane doit s’en aller. Son staff aussi.

Kamel Yamine