Les nouvelles mesures sécuritaires jugées «Excessives»,Les zones industrielles d’Arzew et de Bethioua paralysées

Les nouvelles mesures sécuritaires jugées «Excessives»,Les zones industrielles d’Arzew et de Bethioua paralysées
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Les nouvelles mesures de sécurité appliquées au niveau de la grande zone industrielle de la wilaya d’Oran, au lendemain de l’attaque terroriste d’In Amenas, ne semblent toujours pas être acceptées par les travailleurs des différentes zones d’activité.

Ainsi ce lundi, ils étaient nombreux à protester par un arrêt de travail et le blocage des différents accès à leurs unités pour exprimer leur mécontentement face aux mesures de sécurité excessives qui les pénalisent.

De même qu’ils s’insurgent contre ce qu’ils qualifient «de favoritisme» envers des sociétés de transport privées et des travailleurs étrangers qui sont pris en charge en priorité. Tous les travailleurs de ces zones GNL 1, GNL2, Jumbo CPL, GP 2 Z, GL2Z, unité de l’ammoniac ainsi que la raffinerie, au niveau d’Arzew et de Bethioua, ont observé hier un arrêt de travail devant leurs unités à l’intérieur de la zone.

«On nous oblige à marcher tous les jours presque 5 kilomètres pour accéder à la zone où nous travaillons, le bus de la société Sotraz est sommé depuis quelques jours de ne pas nous déposer au niveau des unités où nous travaillons, le reste du chemin nous le parcourons à pied. Beaucoup arrivent en retard et se voient sanctionnés à la fin du mois». Des travailleurs de la zone de Bethioua que nous avons joints par téléphone, nous diront : «nous ne sommes pas contre les mesures de sécurité, à condition d’y mettre les moyens et non pas nous obliger, nous les travailleurs, à subir les conséquences de ce manque de moyens en nous obligeant à nous rendre à pied jusqu’à nos unités». Ce que ces contestataires ne comprennent pas c’est bien le fait que des entreprises de transport privées aien le droit d’accéder jusqu’à l’unité, de même que les travailleurs étrangers, contrairement au bus Sotraz qui est dorénavant interdit d’accès et doit faire descendre les travailleurs à plus de 5 kilomètres de la zone. La réaction de la direction, nous diront nos interlocuteurs, est «celle d’attendre la décision en provenance d’Alger», qui est à l’étude.

LG Algérie

Vers 15 h nous avons tenté de savoir si les travailleurs avaient mis fin à leur piquet de grève. On apprendra qu’ils sont allés encore plus loin en refusant de quitter le lieu de leurs unités respectives, exigeant que le bus de Sotraz vienne les récupérer comme cela se faisait auparavant, faute de quoi ils refusent de quitter les lieux. «Que ferons-nous demain (aujourd’hui) ? S’il n’y a toujours pas de mesures qui règlent nos difficultés pour accéder à notre lieu de travail, nous comptons bloquer la route Arzew-Bethioua afin que notre tutelle comprenne bien que nous ne voulons pas subir ces conditions d’accès à notre travail en pratiquant cette marche de 5 km pendant que d’autres passent devant nous dans leurs véhicules, c’est insensé et injuste !». Nous dira un technicien exerçant à Bethioua.

A.B.