Les notables touaregs exigent leur libération sans condition

Les notables touaregs exigent leur libération sans condition

A quelques jours de l’expiration de l’ultimatum donné aux autorités algériennes par les ravisseurs des sept diplomates algériens à Gao, la tension monte dans cette région du nord du Mali, selon une source crédible.

En rejetant tout accord avec les terroristes qui se trouvent dans cette région, les Touaregs du Mali exercent une forte pression sur le mouvement d’Azawad pour le forcer à intervenir pour la libération des otages algériens, enlevé le 5 avril dernier. Les Touaregs exigent, selon notre source, «de l’Azawad de faire pression sur les mouvements terroristes afin qu’ils libèrent sains et saufs les otages algériens».

Ils affirment que «les otages se trouvent, actuellement, dans la région de Tigargar», au nord du Mali et que «les ravisseurs ne sont autres que le même groupe terroriste qui a kidnappé le wali d’Illizi en janvier dernier». Tigargar est la ville «centrale» des éléments terroristes et de «tous les mouvements intégristes depuis plusieurs années», a-t-on ajouté. Les Touaregs du Mali exigent «la libération des otages sans condition» et menacent «de déclencher une virulente bataille menée par l’armée de l’Azawad contre les éléments terroristes si les otages ne sont pas libérés dans les prochains jours».

Dans une récente réunion qui avait regroupé les notables des Touaregs du Mali, l’option de mener une guerre sans merci contre les terroristes qui se trouvent dans cette région a été une nouvelle fois soulevée. «On ne va pas céder notre terre aux demandeurs de rançons», ont-ils dit.

«Nos traditions et nos coutumes sont complètement à l’opposé des pratiques des groupes intégristes.» Les Touaregs ont réaffirmé, une nouvelle fois, leur rejet de toute intervention étrangère dans la région, soulignant leur indignation contre «le mouvement de Ansar Eddine et notamment contre Ayad Ag Ghali, l’ancien leader de dialogue de réconciliation entre l’Etat malien et les Touaregs du Nord dans les années 1990. Ce dernier, selon eux, a changé de tendance politique passant du libéralisme à l’intégrisme.